« AU GROS BAMBOU » – CANNES DE COLLECTION

 

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Une 1ère trouvaille en 2015

 

La carte de visite professionnelle d’un fabricant de cannes.

La plus ancienne ou une des plus anciennes connues aujourd’hui. 

 

A l’origine, le tabletier est un fabricant de « tablettes à écrire » faites de matières diverses et recouvertes  de  cire.  Les premiers tabletiers, organisés en corporations, sont cités officiellement dans le « Livre des Métiers » d’Etienne Boileau, en 1268. Ils travaillent les bois fruitiers classiques et les bois exotiques, l’ivoire, la corne,…

 

Au XVè siècle, les statuts de la corporation changent et annexent à la guilde, les peigniers, les tourneurs et tailleurs d’images. Il est vrai qu’à cette époques, les tablettes à écrire disparaissent.   Dès lors, la « tabletterie » rassemble une quantité de petits ouvrages qui touchent à l’art du tourneur, du sculpteur, de l’ébéniste, du marqueteur, … 

 

Une multitude d’objets sortent de ces ateliers : les « tabliers » (tablettes  conçues pour les jeux d’échecs, de dames, de tric-trac, …), mais aussi les billards, billes et accessoires, des crucifix, des éventails, lorgnettes, lunettes, tabatières et petites boîtes, de nombreux étuis, … et, bien entendu, des « bâtons à soutenir » et des « montures de cannes ».

La tabletterie connaîtra son âge d’or au XVIIIè et plus particulièrement au XIXè siècle avec les nécessaires de voyage très en vogue.

De nombreux tabletiers devinrent célèbres …

A Paris, beaucoup s’établissaient  non loin du Palais Royal. 

 

Voici la carte de visite de l’un d’entre eux.

Celui-ci était spécialisé en tabatières et cannes, déjà au XVIIIè siècle.

 

c.a. 1785-1815

 

 

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 Le café de Foy était un café parisien, en activité de 1725 à 1863

Pour la « petite histoire »

C’est, juché sur une table du café de Foy que, le 13 juillet 1789, Camille Desmoulins, une épée dans une main, un pistolet dans l’autre, haranguant une foule immense, une feuille verte à son chapeau, appelant les bourgeois de Paris aux armes, leur distribuant des feuilles vertes en signe de ralliement, donna le signal de l’insurrection qui partit de ce café pour s’achever le lendemain avec la prise de la Bastille. Par la suite, l’orientation politique du café de Foy, d’abord dévoué aux patriotes, devint nettement plus monarchiste et constitutionnel, fréquenté par des batailleurs fleurdelisés, ayant gourdins, cannes à dard, bâtons plombés, lisant des motions monarchiques, se découvrant quand on prononçait le nom du roi, dont ils demandaient la réintégration dans son pouvoir. On y voyait de vieux chevaliers de Saint-Louis, des anciens militaires, des financiers « à grosses perruques, à cannes à pommes d’or et à souliers carrés. » En février 1791, il se forma au café de Foy des rassemblements de conspirateurs monarchiques. La même année, on y demanda l’abolition des clubs, même de celui des Amis de la Constitution, séant aux Feuillants.

Petite remarque : Le café s’ouvre aux numéros 57 à 60 de la galerie Montpensier en 1784 …. donc voisin de notre tabletier. 

 

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