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Cannes de collection – Daniel Traube
PASSION & COLLECTION … mes intérêts vont de la canne à système à la canne d'art populaire, en passant par la canne décorative, rare et précieuse … même un simple bâton, choisi pour sa forme particulière, épurée ou biscornue, par un promeneur d'autrefois, est capable d'éveiller ma passion.
FAUSSES CANNES à SYSTEME … SUITE !
Deux cannes à système découvertes sur internet … de nouveau à Paris et chez le même « spécialiste » !
Pourtant, cette fois, la canne que vous allez découvrir est dans un livre de référence, bien connu des amateurs et des spécialistes dont voici les références :
« Les Cannes à Système … un monde fabuleux et méconnu »
Auteur : Catherine DIKE
Editeur : Les Editions de l’Amateur – Paris / C. DIKE – Geneve
ISBN : 2 85917 023 5
1982 & 1985
Cet ouvrage existe en français et en anglais
(340 pp. – Nombreuses illustrations N&B et quelques couleurs )
Pour ce premier cas, il s’agit d’une fausse canne de dentiste, décrite comme telle : « Canne à système de dentiste comprenant deux compartiments en bois avec un manche et des instruments de dentisterie … pommeau en laiton avec insigne du « serment d’Hippocrate ».
– L »insigne du « Serment d’Hippocrate », que vous observez ici, remplace une lentille en verre bombé (Voir modèle original)
– La batterie, normalement contenue dans ce fût creux, a été remplacée par des étuis anciens provenant, sans doute, d’une trousse de voyage et dans lesquels a été introduit l’outillage ancien d’un dentiste !
Voici le modèle original : c’est une canne à système de lampe électrique.
Et voici ce même exemplaire tel qu’il est présenté dans le livre de Catherine DIKE
Remarque : le pommeau de ces cannes est en laiton nickelé.
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La suivante … toujours chez le même « spécialiste » !
Cette canne est assez peu courante et j’ai eu, plusieurs fois, l’occasion de la trouver vidée de son contenu. Que mettre à l’intérieur ? Voila la question ! Aujourd’hui, vous le saurez … découvrez !
La canne présentée par le commerçant en question est, affirme-t-il, une « canne à système de procession avec bougie et briquet » (sic).
Soyons sérieux … je ne crois pas que la flamme procurée par cette bougie tienne plus de 10 secondes, lors d’une procession, même par temps calme. Bien entendu, il faudra veiller à mettre le briquet dans votre poche pour éviter qu’il adhère au fond de la cuvette avec la cire chaude qui va y couler.
Voyons de quoi il s’agit :
Cette fausse canne « porte bougie » est en réalité une canne de défense un peu particulière ; elle est, à la fois, casse-tête et elle contient une « dague-coup de poing ».
En effet, la dague, relativement longue et sans garde, possède une poignée composée de la « fusée » (entre viroles) et d’un « pommeau » piriforme assez important. Cette masse peut servir à asséner (de revers) un coup sérieux plutôt que de faire usage de la lame.
Voici comment ce présente le modèle original :
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Je repars à la chasse … bien à vous tous et soyez prudents !
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Fausse canne à système pour écrivain
(avec encrier et stylo à plume !)
Découverte sur internet et cette fois, à Paris, chez un « spécialiste » …
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Constatez par vous-même et rappelez vous que la grande famille de ces cannes, pourvues d’une ou plusieurs fonctions supplémentaires, sont très souvent sujettes à transformation(s).
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C’est ce type d’encriers de voyage très classiques qu’emploient les faussaires ! (Fin XIXème siècle)
Vous remarquerez la forme nullement adaptée à la préhension et que dans cet exemple bien précis, le porte-plume ne correspond pas à la période … On peut également s’interroger quant à la présence de cette couronne ajoutée !
Bien à vous et soyez prudents !
ACTUALITES
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Un beau résultat … peut-être pas à la hauteur de cette pièce de collection.
En effet, il est rare de croiser ce modèle bien connu, non seulement, dans un état quasi irréprochable mais surtout authentique !
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C’est en Autriche, ce 11 juin 2016, qu’elle fut adjugée à 17.000,00 € plus les frais de vente.
WestLicht Photographica Auction à Vienne
Les
» CANNES RELIQUES «
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Ce type de cannes est rare, j’en conviens ; mais, il m’est arrivé d’en dénicher plus d’une. Qui sait, un jour peut-être, vous croiserez une canne faite dans une ancienne hélice d’avion ; une autre, taillée dans un morceau de bois récupérer dans une église détruite par le feu ou provenant d’un vieux pont démantelé pour être remplacé par un ouvrage plus moderne. La plupart d’entre elles sont identifiées et parfois d’une manière très discrète. Bien d’autres existent … ouvrez l’oeil …. et le bon !
USS_Maine_c1897_LOC_det_4a25824-Par Detroit Publishing Co., copyright claimant, publisher.
L’USS Maine était le second cuirassé de l’United States Navy à son lancement en 1895. Avec son presque jumeau, l’USS Texas, ils reflétaient les derniers développements de la construction navale.
Second cuirassé de l’United States Navy il fut lancé en 1895
Ce bâtiment de guerre mesurait 98,9 m de long avec une largeur de 17,4 m, un tirant d’eau maximum de 6,9 m et un déplacement de 6 790 tonnes12. Sa coque était divisée en 214 compartiments étanches13, avec une cloison étanche (en) longitudinale séparant les machines, et un double fond qui couvrait la coque uniquement du mat de misaine à l’arrière de la citadelle blindée, soit 59,7 m. Sa hauteur métacentrique était de 1,1 m et il disposait d’un éperon de proue. (Sources : Wikipedia)
La canne que vous allez découvrir est donc « historique » ; elle a été fabriquée dans un morceau de bois d’acajou provenant du fameux « USS MAINE » (ACR-1) á Click
En 1889, le naufrage du « Battle Ship Maine » ne fut pas la cause directe du conflit (Guerre hispano-américaine), mais il joua un rôle de catalyseur.
Cette canne est, sans aucun doute, une pièce unique.
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! Trouvé dans la presse !
En principe, nul n’ignore que les cannes anciennes de collection ayant un système dissimulant une arme blanche ou à feu … sont prohibées et soumises à une législation « précise ». Celle-ci diffère très légèrement en fonction des états européens mais elle est très semblable !
J’ai remarqué que les collectionneurs français étaient assez laxistes à ce sujet … Voici ce que j’ai pu lire dans la presse de leur pays.
Il s’agit du « Nouvel Observateur » N° 2580 de ce mois d’avril 2014
Cette note n’a pour but que de signaler de nouveaux éléments susceptibles de faire évoluer la législation actuelle.
Pour rappel : c’est donc le fait que l’arme soit cachée dans la canne qui en fait une arme prohibée et que même la détention est interdite (France : armes de 6ème catégorie.)
C’est en quelque sorte une bonne nouvelle puisque la loi risque d’être modifiée et donnera plus de possibilités de recours … si ces changements ont lieu, ils seront peut-être la « porte ouverte » à d’autres amendements qui clarifieraient le « flou » caractérisant cette législation.
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Le fantassin disposait de 4 armes dans les tranchées : un fusil, une baïonnette, des grenades, éventuellement un fusil à pompe. Une arme perdue ou endommagée n’était pas systématiquement remplacée.
La baïonnette était prévue pour le combat au corps à corps, en employant le fusil comme une lance. Il a été constaté qu’elle était plus sûre par rapport aux tirs lors des mêlées car on risquait moins de toucher un allié. Mais nos « poilus » ne la préféraient pas car ils la jugeaient trop encombrante. De nombreux soldats optaient pour le couteau de combat plus court ou un outil de tranchée comme une pelle bien aiguisée ou une pioche.
Et si, pour diverses raisons, le soldat avait perdu son fusil ou qu’il était devenu inutilisable … avait-il beaucoup de choix !
Fabriquées par les soldats, des armes improvisées apparurent … masses d’armes, divers couteaux, « poings américains » …
casse tete WW1
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Baïonnette Belge M.1889 Mauser convertie en couteau de tranchée
Poignard de tranchée US avec « coup de poing américain » WW1 – 1917
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Vous allez découvrir une arme improvisée très particulière et dans un état remarquable.
En 1971, lors d’une visite dans une famille belge, chez qui j’allais pour négocier une canne de facteur, mon regard s’arrêta sur un long bâton qui dormait dans le coin de la remise.
Ca, c’est le « bâton de guerre » de Louis … mon père … me dit le propriétaire des lieux … Un bâton de guerre ? … c’est le nom qu’il lui donne … venez, il va vous expliquer.
Louis était charpentier et durant de longues minutes, il m’explique et me fait découvrir ce bâton extraordinaire fabriqué de ses propres mains pour remplacer son fusil inutilisable.
Je ne l’écris surement pas correctement mais je n’ai jamais oublié ce qu’il m’a dit dans son patois … « On ao dandjer d’ëne saké pou se rwer d’vins l’achau » … « On avait besoin de quelque chose pour se lancer dans le hachoir ».
Espérer repartir avec cet incroyable souvenir était illusoire. Mais 2 ans plus tard, Louis nous avait quitté … son fils m’a rappelé et m’a fait comprendre qu’il préférait que cet objet finisse dans une collection.
Aujourd’hui, en ce 100ème anniversaire, je suis ravi de partager cette acquisition avec vous. Jamais je n’ai pu examiner un autre « bâton de guerre » de ce genre.
Je serais fort intéressé d’en découvrir d’autres exemplaires.
Possédez-vous un bâton similaire ?
Quelqu’un peut-il nous en dire plus sur ce type d’armes ?
Le bâton dans son entièreté – Longueur totale : 175,5 cm.
Partie inférieure avec pique et bande de cuir cloutée
Partie supérieure et bande de cuir cloutée
Détail
Sur l’extrémité supérieure est fichée une baïonnette et son fourreau
Fourreau de la baïonnette
Il semblerait que cette baïonnette soit celle d’un fusil Lebel
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Musée « Postes Restantes »
à La Ferme Castrale de Hermalle-sous-Huy
Il n’est jamais trop tard pour découvrir ! …
C’est en faisant une recherche pour un internaute, à qui j’annonce qu’il n’existe plus de musée de la poste en Belgique depuis 10 ans au moins, que je découvre l’existence du « Musée Poste Restante« en région francophone. Plus exactement, c’est à Hermalle-sous-Huy que vous pourrez enfin redécouvrir l’histoire des Services Postaux de notre royaume … unique en Belgique.
Je vieilli mal car je connais fort bien les fondateurs de ce lieu culturel et que je salue bien amicalement à cette occasion …
Charles et Nicole, je suis impardonnable !
A visiter absolument car vous n’irez pas dans un musée classique mais bien dans un véritable centre d’information et de formation et qui ne se limite pas à ce domaine. Musée, bibliothèque, centre de documentations, écriture et calligraphie, Musée de la Gourmandise et de la gastronomie …
Je vous laisse découvrir cet endroit très particulier via les liens ci dessous … mais ne ratez pas la moindre occasion de vous y rendre.
http://www.postes-restantes.be/fr/
http://www.gastronomica.be/fr/pg/pg-004_2.html
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Cannes de facteurs belges
Voir aussi
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Clic
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http://danieltraube.skynetblogs.be/archive/2008/08/15/la-canne-du-facteur-belge.html
↑
Cliquez ci dessus pour rappel de vos obligations
La canne-mitrailleuse
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En tout cas, c’est comme cela que le belge de Herstal, H. Renard, l’appelle dans son brevet qu’il déposa en 1921.
Et pourquoi pas, puisque sa fonction correspond à la définition que l’on donne aujourd’hui à la mitrailleuse.
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En réalité, ce brevet combine un pistolet automatique Browning 1900 avec une canne. Celle-ci contenait un chargeur contenant 42 cartouches de calibre 32 et possèdait une poignée ou un pommeau contenant une lampe à usage classique ou qui pouvait servir éventuellement à des signaux de morse. C’est ce pommeau que l’on remplace par le pistolet.
Une tige dont le bout sert de ferule peut être sortie et se positionner dans le sens inverse pour servir de baïonnette.
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Voici l’annonce publicitaire de cette invention dans le courant des années 20 et entre les deux guerres.
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Bien entendu, elle était fabriquée pour l’autodéfense mais surtout destinée aux professionnels. On peut classer cette canne rare (quelques exemplaires connus) dans la famille des armes à répétition.
On y trouve les cannes-revolver,pistolet & poivrières sous de nombreux brevets : P.Shorn 1855 USA, Lépine Fr.1869, Kramer Fr.1872; Jacquelin Fr.1880, Touchard Fr.1884, Joubert, Dumonthier …
Elle est absolument prohibée.