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Cannes de collection – Daniel Traube
PASSION & COLLECTION … mes intérêts vont de la canne à système à la canne d'art populaire, en passant par la canne décorative, rare et précieuse … même un simple bâton, choisi pour sa forme particulière, épurée ou biscornue, par un promeneur d'autrefois, est capable d'éveiller ma passion.
ACTUALITES
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Un beau résultat … peut-être pas à la hauteur de cette pièce de collection.
En effet, il est rare de croiser ce modèle bien connu, non seulement, dans un état quasi irréprochable mais surtout authentique !
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C’est en Autriche, ce 11 juin 2016, qu’elle fut adjugée à 17.000,00 € plus les frais de vente.
WestLicht Photographica Auction à Vienne
Les
» CANNES RELIQUES «
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Ce type de cannes est rare, j’en conviens ; mais, il m’est arrivé d’en dénicher plus d’une. Qui sait, un jour peut-être, vous croiserez une canne faite dans une ancienne hélice d’avion ; une autre, taillée dans un morceau de bois récupérer dans une église détruite par le feu ou provenant d’un vieux pont démantelé pour être remplacé par un ouvrage plus moderne. La plupart d’entre elles sont identifiées et parfois d’une manière très discrète. Bien d’autres existent … ouvrez l’oeil …. et le bon !
USS_Maine_c1897_LOC_det_4a25824-Par Detroit Publishing Co., copyright claimant, publisher.
L’USS Maine était le second cuirassé de l’United States Navy à son lancement en 1895. Avec son presque jumeau, l’USS Texas, ils reflétaient les derniers développements de la construction navale.
Second cuirassé de l’United States Navy il fut lancé en 1895
Ce bâtiment de guerre mesurait 98,9 m de long avec une largeur de 17,4 m, un tirant d’eau maximum de 6,9 m et un déplacement de 6 790 tonnes12. Sa coque était divisée en 214 compartiments étanches13, avec une cloison étanche (en) longitudinale séparant les machines, et un double fond qui couvrait la coque uniquement du mat de misaine à l’arrière de la citadelle blindée, soit 59,7 m. Sa hauteur métacentrique était de 1,1 m et il disposait d’un éperon de proue. (Sources : Wikipedia)
La canne que vous allez découvrir est donc « historique » ; elle a été fabriquée dans un morceau de bois d’acajou provenant du fameux « USS MAINE » (ACR-1) á Click
En 1889, le naufrage du « Battle Ship Maine » ne fut pas la cause directe du conflit (Guerre hispano-américaine), mais il joua un rôle de catalyseur.
Cette canne est, sans aucun doute, une pièce unique.
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õ Une canne en sucre pour la Noël õ
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Document ancien – ca 1910
Non non, je ne les collectionne pas … quoi que … une petite canne en sucre blanc et très ancienne, je me laisserais sans doute tenter, c’est quasi certain !
L’histoire de cette petite canne en sucre blanc est très ancienne. Cette confiserie serait née au XVIIè siècle à Cologne.
En 1670, un Maître de Chapelle, pour remercier et calmer les enfants, présents à la longue veillée de Noël, avait fait préparer chez un confiseur local, des bâtonnets en sucre. Il fit courber l’un des bouts de ce bonbon pour qu’il rappelle le bâton des bergers. A l’époque, la blancheur de cette sucrerie, rappelait la vie sans péché de Jésus et faisait de celle-ci, un symbole justifiant une distribution inhabituelle, lors d’un culte.
Cette tradition s’est propagée en Europe, mais aucun document ne relate cette histoire avec précision. Les premières références historiques remontent au XIXè siècle. Dans un premier temps, en 1844, avec une recette de bâtonnets droits en sucre à la menthe poivrée. Ensuite en 1847, dans la ville de Wooster en Ohio, lorsqu’un immigrant allemand ou suédois (Imgard Aout) décora son sapin de Noël avec des cannes en sucre et des décorations en papier. Ce n’est qu’à partir de 1866 qu’on associe cette sucrerie avec la Noël et l’habitude de les accrocher dans le sapin se généralise vers 1882.
Illustration américaine début XXème siècle
Candy cane – William B. Steenberge Bangor – NY … 1844-1922
Les rayures de couleurs n’apparaissent pas immédiatement. Les documents, antérieurs à 1900, représentent ces cannes de couleur blanche. Sur les illustrations, postérieures, elles sont rayées.
D’autres légendes existent … Certains affirment que dans l’Indiana, un confiseur aurait fait des bonbons de Noël en forme de « J » , l’initiale de Jésus. Evidemment, observé dans l’autre sens, c’est le bâton du berger.
Document ancien – XXè S.
Dès le XXè siècle, la production s’intensifie. En 1950, Gregory Keller, prêtre catholique, invente une machine pour automatiser la production industrielle de cette petite canne de Noël. Aujourd’hui, au delà du symbole religieux, cette petite friandise est devenue une décoration qu’on trouve à Noël, partout et sous toutes les formes.
õ Joyeux Noël õ
Document ancien – ca 1935
Le fantassin disposait de 4 armes dans les tranchées : un fusil, une baïonnette, des grenades, éventuellement un fusil à pompe. Une arme perdue ou endommagée n’était pas systématiquement remplacée.
La baïonnette était prévue pour le combat au corps à corps, en employant le fusil comme une lance. Il a été constaté qu’elle était plus sûre par rapport aux tirs lors des mêlées car on risquait moins de toucher un allié. Mais nos « poilus » ne la préféraient pas car ils la jugeaient trop encombrante. De nombreux soldats optaient pour le couteau de combat plus court ou un outil de tranchée comme une pelle bien aiguisée ou une pioche.
Et si, pour diverses raisons, le soldat avait perdu son fusil ou qu’il était devenu inutilisable … avait-il beaucoup de choix !
Fabriquées par les soldats, des armes improvisées apparurent … masses d’armes, divers couteaux, « poings américains » …
casse tete WW1
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Baïonnette Belge M.1889 Mauser convertie en couteau de tranchée
Poignard de tranchée US avec « coup de poing américain » WW1 – 1917
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Vous allez découvrir une arme improvisée très particulière et dans un état remarquable.
En 1971, lors d’une visite dans une famille belge, chez qui j’allais pour négocier une canne de facteur, mon regard s’arrêta sur un long bâton qui dormait dans le coin de la remise.
Ca, c’est le « bâton de guerre » de Louis … mon père … me dit le propriétaire des lieux … Un bâton de guerre ? … c’est le nom qu’il lui donne … venez, il va vous expliquer.
Louis était charpentier et durant de longues minutes, il m’explique et me fait découvrir ce bâton extraordinaire fabriqué de ses propres mains pour remplacer son fusil inutilisable.
Je ne l’écris surement pas correctement mais je n’ai jamais oublié ce qu’il m’a dit dans son patois … « On ao dandjer d’ëne saké pou se rwer d’vins l’achau » … « On avait besoin de quelque chose pour se lancer dans le hachoir ».
Espérer repartir avec cet incroyable souvenir était illusoire. Mais 2 ans plus tard, Louis nous avait quitté … son fils m’a rappelé et m’a fait comprendre qu’il préférait que cet objet finisse dans une collection.
Aujourd’hui, en ce 100ème anniversaire, je suis ravi de partager cette acquisition avec vous. Jamais je n’ai pu examiner un autre « bâton de guerre » de ce genre.
Je serais fort intéressé d’en découvrir d’autres exemplaires.
Possédez-vous un bâton similaire ?
Quelqu’un peut-il nous en dire plus sur ce type d’armes ?
Le bâton dans son entièreté – Longueur totale : 175,5 cm.
Partie inférieure avec pique et bande de cuir cloutée
Partie supérieure et bande de cuir cloutée
Détail
Sur l’extrémité supérieure est fichée une baïonnette et son fourreau
Fourreau de la baïonnette
Il semblerait que cette baïonnette soit celle d’un fusil Lebel
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LA CANNE D’UN ARMATEUR
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Portrait de Peter Wood (1749-1826) – Armateur de navires baleiniers
Peint par Sir Henry Raeburn vers 1800.
© Trinity House Maritime Museum
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L’art figuratif est une source inépuisable de renseignements authentiques dans laquelle les Historiens, Amateurs et Collectionneurs peuvent découvrir, identifier, comparer, reconnaître, une quantité d’objets.
De temps en temps, une canne apparaît dans une scène animée, mieux encore dans un portrait. Dans ce tableau de Sir Henry Raeburn, la canne que tient l’industriel et armateur Peter Wood est à l’avant plan, tel un sceptre. On distingue parfaitement qu’il s’agit d’une dent de narval. Les œillets et la cape qui fait office de pommeau sont en argent. Ces détails correspondent parfaitement à l’époque. Les matières exotiques ont toujours été prisées et mieux encore lorsqu’elles symbolisent le domaine de prédilection du personnage. Telle quelle, cette dent de narval suffit … nul besoin d’y ajouter de riches pommeaux ou décors singuliers.
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Le Narval – Licorne de mer
1828 – Plate from Godmans – American Natural History.
Le narval, longtemps surnommé « licorne des mers » est un cétacé (Monodon monoceros).
Il mesure 4 à 5 mètres de long et la dent démesurée qui le caractérise peut atteindre les 3 mètres.
Cette incisive gauche, surdéveloppée, part du maxillaire supérieur et progresse de droite à gauche en pointe torsadée.
Le nombre réduit de ce cétacé et son habitat arctique assez restreint ont contribué, depuis la Grèce Antique, à la naissance d’un animal fantastique et à sa légende … la licorne.
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Licorne – Unicornis – Gravure du XIIIè Siècle
Albert le Grand – Albrecht von Bollstädt
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Un corps équin avec des sabots fendus et une tête rappelant celle du bouc … toute blanche, la licorne symbolisait la grâce et la pureté. L’iconographie est large et variée. Longtemps cet animal a envahi les bestiaires du Moyen-âge et alimenté des récits extraordinaires. Elle sera l’animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance.
La dent du narval
Ces rostres en ivoire marin, ramenés par des navigateurs nordiques, étaient vendus comme de prétendues défenses de licornes à plusieurs fois leur poids en or. On croyait encore aux vertus de cette matière et à ses nombreuses propriétés particulières comme celle d’être un excellent antipoison.
Au XVIème siècle, Élisabeth d’Angleterre, première du nom, aurait payé une fortune pour une de ces dents, soit l’équivalent du prix d’un château entier.
Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval mais la croyance en cette créature restera toutefois discutée jusqu’au milieu du XIXème siècle.
Avec cette histoire, une telle convoitise s’explique et nous comprenons mieux le port altier du personnage … presque royal.
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REMARQUE
Le narval n’a pas de corne !
C’est une dent, une seule, qui pousse d’une manière disproportionnée au niveau de la machoire supérieure. Très rarement, il arrive que le narval possède deux dents surdéveloppées. Dans ce cas, la deuxième dent est souvent plus courte.
Aujourd’hui, les scientifiques abandonnent le terme « défense de narval« . Ils ont remarqué qu’il s’agissait plutôt d’un organe sensoriel, très riche en terminaisons nerveuses, qui permet à l’animal de percevoir d’éventuels changements de température, de salinité de l’eau, de pression, …
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Les cannes de marins sont nombreuses
J’aborderai ce sujet très prochainement.
Cannes de marins XVIIIè & XIXè siècles Travaux de pont – Os & ivoires marins : morse, baleine, cachalot, et narval
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La canne-mitrailleuse
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En tout cas, c’est comme cela que le belge de Herstal, H. Renard, l’appelle dans son brevet qu’il déposa en 1921.
Et pourquoi pas, puisque sa fonction correspond à la définition que l’on donne aujourd’hui à la mitrailleuse.
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En réalité, ce brevet combine un pistolet automatique Browning 1900 avec une canne. Celle-ci contenait un chargeur contenant 42 cartouches de calibre 32 et possèdait une poignée ou un pommeau contenant une lampe à usage classique ou qui pouvait servir éventuellement à des signaux de morse. C’est ce pommeau que l’on remplace par le pistolet.
Une tige dont le bout sert de ferule peut être sortie et se positionner dans le sens inverse pour servir de baïonnette.
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Voici l’annonce publicitaire de cette invention dans le courant des années 20 et entre les deux guerres.
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Bien entendu, elle était fabriquée pour l’autodéfense mais surtout destinée aux professionnels. On peut classer cette canne rare (quelques exemplaires connus) dans la famille des armes à répétition.
On y trouve les cannes-revolver,pistolet & poivrières sous de nombreux brevets : P.Shorn 1855 USA, Lépine Fr.1869, Kramer Fr.1872; Jacquelin Fr.1880, Touchard Fr.1884, Joubert, Dumonthier …
Elle est absolument prohibée.
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Les cannes … une découverte permanente
Le monde des cannes est comme une encyclopédie qui nous offre la possibilité de découvrir une variété de matières et, plus extraordinaire encore, d’y retrouver l’emploi de presque toutes les techniques existantes.
Quel bonheur pour le professionnel, le collectionneur ou l’amateur, d’être forcé à l’apprentissage d’une découverte permanente.
Hormis les nombreux procédés classiques d’ornementation, d’autres sont inattendus, méconnus, parfois ignorés. L’art d’associer les matières est la source d’innovations et de créations. Les champlevés, les cloisonnés, l’intarsia, la marqueterie … sont des techniques très anciennes et relativement connues. Les cannes nous permettent de découvrir et d’apprécier des procédés d’incrustation peu connus tels le piqué, le coulé, l’incrusté et le brodé.
Cet art que l’on croit anglais est en réalité l’invention de Laurentini, un napolitain, et sera très pratiqué en France. En effet, André Charles Boulle (1642-1732), ébéniste français, avait rendu très populaire non seulement l’incrustation par la marqueterie mais aussi le mariage des matières : cuivre, bois, écaille, ivoire, corne, étain …
Depuis bien longtemps, on trouve toutes sortes de petits objets ornés par ces procédés particuliers : des boites ou étuis, tabatières, lorgnettes, éventails … et des pommeaux de cannes.
La technique du piqué use en fait de quatre procédés : le piqué proprement dit, le coulé, l’incrusté et le brodé.
Pour le piqué, il s’agit de pratiquer dans la matière des petits trous cylindriques juxtaposés formant un motif décoratif. On y pique après avoir chauffé l’ivoire, la corne ou l’écaille, un fil de laiton, d’or ou d’argent que l’on coupe à ras. En refroidissant, la matière maintient l’incrustation. On arase correctement et on polit l’ensemble.
Des caractéristiques précises différencient les piqués. Nous remarquons sur des pommeaux français du XVIIè et début XVIIIè siècle, un piqué en fil simple et en plein. Sur les pommeaux anglais, le fil est creux et l’effet obtenu est en cercles minuscules. Plus tard, de nouveau en France et sous Louis XVI, plus particulièrement, l’effet obtenu est en étoile. (pleines)
Canne en jonc de malacca, bague en argent et pommeau en ivoire (décor en piqué argent)
Angleterre XVIIème siècle.
Voici un rare et très bel exemple de piqué de type français. Dans ce cas, le fil est plein et ne donne pas l’effet de cercles que nous avons observé sur le pommeau précedent. Le décor est composé de fils d’or, d’argent et de corne noire.
Canne haute en malacca et à pommeau d’ivoire – Décor en piqué simple et composite de fils d’or, d’argent et de corne noire. (XVIIème siècle)
(Embout de 60 mm. – bronze ou laiton -talon manquant)
Le piqué de fils d’or est simple et beaucoup plus petit que le piqué anglais (ses dimensions correspondent au centre du cercle anglais). Le décor sombre est un piqué de corne noire, plus large correspondant aux dimensions du cercle anglais. L’artisan, pour donner plus de finesse à son travail, a piqué la corne noire avec un fil d’argent plein de la même épaisseur que le fil d’or. Curieusement, nous avons, grâce à ce piqué composite, un effet de cerle.
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Le dessus du pommeau est décoré d’une étoile composée uniquement de piqué composite de corne noire et de fils d’argent. Une bague en corne noire, fixée à joints vifs, fait la jonction avec le fût.
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Ce procédé nécessite la gravure du motif en creux dans la matière pour y introduire d’une manière continue le fil de métal. Le décor gagne en légèreté et en souplesse.
Celui-ci consiste consiste à champlever les espaces qui recevront les plaquettes de métal formant le décor dans sa forme générale. Ces feuilles d’or, d’argent … , relativement épaisses (+/- 1/10 mm), sont maintenues après refroidissement du support comme pour le piqué simple. La fixation est souvent renforcée par des clous très fins dans le même métal pour se fondre dans le motif. Les détails sont alors gravés et dans ce cas, les clous portent parfois les traits de la gravure. On découvre sur certains travaux des clous lisses ; cette éventualité résulte d’une gravure du décor au préalable ou d’une consolidation postérieure, resultat d’une restauration ancienne ou plus récente.
(Voir photos)
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Sur cette série de motifs, les clous de fixation sont parfaitement intégrés ; gravés et arasés ils se fondent au décor.
Par contre, sur les photos qui suivent, on remarque la présence de clous rapportés postérieurement en vue d’une restauration. Ils ne font pas partie intégrante du motif. Ils sont en relief et leurs têtes arrondies ne possèdent aucune trace de gravure.
Ce procédé fait usage des trois premiers. Cette combinaison donne plus de variété et de richesse au décor. Il permet l’incrustation d’autres matières telles que nacre et pierre précieuses…
Les différentes techniques, appelées d’une manière générale du « piqué« , déjà connues au XVIIème siècle et sans doute antérieurement, sont très appréciées encore au XVIIIème. Elles finissent par disparaître sauf en Angleterre où elles servent dans la bijouterie et deviendront très populaires sous le règne de la Reine Victoria.
Canne du XVIIème siècle en jonc de malacca, bague en argent et pommeau en bois dur (décor argent en brodé combinant l’incrusté et le coulé)
( sa longue férule ou embout en fer forgé typique de cette époque – 15 cm.)
Canne anglaise à pommeau d’ivoire travaillé avec la technique du brodé conjuguant « piqué », « coulé » et « incrusté » – Début XVIIIème siècle.
Rare pommeau XVIIIè en écaille illustrant la technique du « brodé » conjugant les trois techniques : « piqué », « coulé » et « incrusté » (or et nacre). Hambourg – Kunst und Gewerbemuseum
... à suivre …