CANNE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE – XVIIIè siècle

 25 juillet

Fête de l’apôtre saint Jacques  (Saint-Jacques-de-Compostelle)

Saint, Jacques, Compostelle

Canne, bâton, Saint, Jacques, Compostelle, pèlerin, pèlerinage,

Très rare canne aux attributs de Saint Jacques de Compostelle

Le fût de cette canne est en jonc de Malacca à haute férule (embout). Le pommeau est en bois sculpté. La bague et les oeillets sont en corne sombre.

On y distingue bien la cathédrale et ses deux tours, un bourdon de pèlerin au long de la tour gauche ainsi qu’une coquille adossée à une palmette.

 

CANNE & CAPITAINES SAINT FIACRE / Hyon – Mons / Cannes & Traditions

 

Ducasse des Capitaines Saint Fiacre

Cette année 2016 

la ducasse devrait avoir lieu le Weekend du 28 août 

Les Capitaines étaient fêtés le dimanche le plus proche du 30 août.

(maintenant le quatrième dimanche d’août).

 

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Hyon

Folklore & Traditions de la Région de Mons

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre 100Ko

Illustration de Marius Renard – « Le Borinage »

 

Les Capitaines Saint-Fiacre et Dames de Place   

 

A peine à une lieue de Mons,  à Hyon, vers la fin août,  résonne la Ducasse Saint-Fiacre.

Elle a lieu, le dimanche qui se rapproche le plus du 30 août. Ces festivités sont marquées par l’ancienne confrérie Saint-Fiacre. Elle existait déjà au XVIIè siècle à Havré en l’église Saint-Nicolas et pourtant, le Capitaine devait résider à Hyon.

Un peu d’histoire

Cette tradition est, sans doute, bien plus ancienne. Saint-Fiacre a vécu au VIIè siècle et mourut en l’an 670. D’origine irlandaise et issu d’une famille noble, il fait partie du grand mouvement d’évangélisation entrainant beaucoup de ses compatriotes sur le Continent.

Ce moine, nommé Fèbre, s’arrête àMeaux et reçoit l’évêque Faron (plus tard Saint-Faron) un petit terrain  au cœur de la forêt de Breuil pour s’y installer comme anachorète(religieux contemplatif qui se retire du monde). Fèbre y bâtit son ermitage en dévotion à la vierge et y vit dans la prière et l’austérité. On lui prête des nombreux miracles et les pèlerins, nombreux, lui rendent visite.

(Il était connu pour guérir les chancres, les cancers et plus particulièrement les hémorroïdes « mal de St-Fiacre ».

Notre moine demande à son évêque un terrain supplémentaire pour qu’il puisse nourrir ses visiteurs. La légende nous rapporte la réponse de son supérieur : « Je t’en accorde autant que tu pourras en labourer en un seul jour entre le lever et le coucher du soleil ».

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre gravure 2

  Gravure XVIIè siècle – Macklevie Trust Collection

L‘ermite, avec une simple bêche, se mit au travail avec une telle exaltation qu’il fit tomber, dit-on, d’énormes chênes. Une autre interprétation le décrit traînant son bâton à toute allure laissant, derrière lui, un terrain profondément labouré et des arbres déracinés délimitant son nouveau territoire.

Il réalise ses vœux et agrandit son monastère, y construit un vaste jardin pour y cultiver fruits et légumes pour les indigents. Ensuite bâtit un hospice pour les malades de plus en plus nombreux à le visiter et donne une place importante à la culture des plantes médicinales.Après sa mort, les pèlerins affluent au Monastère.

Capitaine & Dame de Place-tresor-cathedrale-treguier
Canonisé, Saint-Fèbre devient Saint-Fiacre.

 

Il est représenté en moine avec pour attributs, une bêche dans la main droite et un livre dans la gauche ; parfois, un arrosoir est ajouté à ses pieds.

(En réalité, ce n’est qu’aux  XIVè siècle que le célèbre bâton, celui du miracle, devient une bêche.) 

 

  Trésor – Cathédrale de Tréguier 88888

 

          

 

... et à HYON ?

Depuis le Haut Moyen-âge, on vénère Saint-Fiacre, en Brie dans un premier temps, mais très vite il devient un des saints les plus populaires de France et sa notoriété va dépasser les frontières, jusqu’en Rhénanie. Depuis le Xè siècle on le célèbre traditionnellement le 30 août.

Capitaine & Dames - Pays de Brie

Donc cette année, à Hyon, si les Capitaines sont toujours en forme, ces festivités auront lieu entre le mercredi 27 août et le mardi 2 septembre 2008. Le dimanche, une messe célèbrera Saint-Fiacre. Les Capitaines vêtiront leur costume sans oublier le bicorne et la canne dont ils ne se séparent jamais.

 

Voici comment Achille Delattre les décrit, en 1938, dans « Histoire de nos corons » :

« Les Capitaines et les Dames de Place étaient les grandes vedettes de la ducasse. Les Capitaines, au nombre de quatre, étaient des jeunes gens bien de leur personne. Ils étaient revêtus d’un bel habit brodé d’argent, d’un pantalon blanc et coiffés d’un chapeau à plumes, le tout emprunté au théâtre de Mons moyennant une légère redevance. Ils étaient porteurs, en outre, d’une élégante canne garnie d’une cocarde blanche du meilleur goût.

Les Dames de Place étaient de petites filles de quatre à six ans, naturellement vêtues de blanc, avec un ruban de couleur éclatante dans les cheveux.

La veille, avec des petits morceaux de papier et des bouts de laine, on avait roulé leurs cheveux, préalablement mouillés de bière ; ainsi, pour la fête, elles étaient « crollées » comme de petits anges. Un petit bouquet de fleurs en main et la toilette complète était capable de provoquer l’admiration et la jalousie de tous ceux  et celles qui avaient l’occasion et le dépit de les admirer. Le petit groupe ainsi composé et costumé, avec le plus grand soin, était complété d’un jeune homme, également « pantalonné » de blanc et coiffé d’un képi de garde champêtre laissé pour compte. Pour ce motif, ainsi qu’en raison de la double charge suivante qui lui était dévolue, d’abord écarter les gênants et, en outre, récolter les « sous » destinés à couvrir les frais généraux de la fête, il portait le nom de « Champette ». Pendant tout l’après-midi, sous l’œil protecteur du « Champette », le groupe de Capitaines et Dames de Place avait la mission enviée d’ouvrir le bal populaire… »

Aujourd’hui, la confrérie des Capitaines est devenue la « Confrérie de la Licorne d’Hyon ». Elle regroupe les ex-capitaines et les futurs Capitaines, car pour en être il faut faire partie de cette Société. Dans quelques jours, en cette année 2008, ils seront encore les vedettes de la fête.  Musiciens en tête, ils passeront de bistrot en bistrot, toujours la canne à la main, entonnant le fameux « Saint Fiacre à z’artichauts » et danseront le « quadrille des lanciers ».

…Vive Saint Fiacre !

Curieux ! 

 

 Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre-molène

Certaines plantes ont reçu comme nom usuel « herbe de St-Fiacre ». C’est le cas de la « molène » (verbascum thapsus). On peut la considérer comme une herbe médicinale puisqu’elle sert de cataplasme pour divers soins et servait, au moyen-âge, pour guérir les hémorroïdes. Notre Saint Homme soignait, donc quoi de plus normal. 

Capitaine & Dame ,de Place-heliotrope 1

 
Plus étrange, une autre plante, l’héliotrope (Heliotropium    peruvianum), pourtant considérée comme toxique, est aussi une « herbe de St-Fiacre ». Mais elle nous arrive seulement au XVIIIè siècle, ramenée par le botaniste français Joseph de Jussieu.  Elle est donc inconnue jusqu’alors ; curieux  non ?

Mais l’héliotrope porte un autre nom : « Fleurs des Dames ».

Ceci me pousse à me poser une ou deux questions ; ces Dames ne sont-elles pas les Dames de Place ?  … ou … Le bouquet des Dames de Place n’étaient-ils pas composés d’héliotropes ?

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Et le fiacre ? L’ancêtre du taxi qui apparaît au XVIIè siècle !

Non, notre Saint n’y est pour rien ou si peu. En effet, c’est à Paris, vers 1640, que Nicolas Sauvage (maître de coche d’Amiens) eu l’idée de louer des voitures hippomobiles en remplacement des chaises à porteurs. Il s’installe Rue Saint-Martin à l’Hôtel de Saint-Fiacre dont l’enseigne représentait ce saint très populaire à l’époque.

Tout naturellement, ce nouveau moyen de transport fut baptisé « fiacre »

Petite cerise sur le gâteau : aujourd’hui, Saint-Fiacre est considéré comme le saint protecteur des chauffeurs de taxis. 

Reconnaissez-vous l’un d’eux ? C’était à Hyon en 1946

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre - Hyon 1946 b

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre - Hyon 1946 a

Je viens de recevoir de Hyon, la photo ci dessous, mais aucun renseignement ne m’a été communiqué au sujet de ce groupe. Est-elle plus tardive que les 2 précedentes ? 

Capitaines St-Fiacre - Hyon

 

 *

J‘ai retrouvé la photo dont s’est servi  Marius Renard pour réaliser le dessin illustrant le début de mon article ; elle est de F.DRICOT

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Capitaine de Ducasse & Dame de Place -St-Fiacre 100Ko                                             Capitaine de Ducasse & Dame de Place - Obourg - F.Dricot & Cie -

…  et le hasard me fit découvrir un ouvrage collectif publié en 1902 à l’initiative de Camille Lemonnier, « le Borinage ». Un des premiers, voire le premier sur cette région.

Plusieurs auteurs y collaborent : Camille Lemonnier, Marius Renard, Gonzalès Decamps, Valentin Van Hassel & Oscar Ghilain.

Il est illustré par Constantin Meunier et Marius Renard.

Grâce à ce recueil de témoignages sur la vie et les coutumes boraines anciennes, j’ai retrouvé à travers les phrases du Docteur Valentin Van Hassel un complément

d’informations quant aux Capitaines et Dames de Place de la Ducasse d’hyon.

36 ans avant Achille Delattre, le Docteur Van Hassel les appellent les « Capitaines de Ducasse ».

Voici ce qu’il nous dit : 

« Cette Confrérie des Capitaines de Ducasse est indispensable car sans elle, pas d’aubades, pas de danses, pas de kermesse !

Pour être élu Capitaine, il fallait aussi faire preuve d’une grande adresse et d’une vigueur corporelle bien développée.

Quelques semaines avant les fêtes annuelles, on plantait au milieu de la Grand’ Place, une perche au haut de laquelle était fixé un gros oiseau de bois. 

Tous les concurrents venaient successivement jeter à tour de bras, une bûche -un berleingn’ comme ils disaient- pour décrocher la « Biette »(1) perchée à la pointe du mât. La lutte ne se passait pas sans péripéties drôles et amusantes, ni sans échanges d’invectives acerbes et pittoresques. Mais dès qu’un adroit joûteur avait fait choir la « Biette »(1), il y avait des explosions insensées de joie, de la part des partisans. L’heureux vainqueur devenait pour toute l’année, « Mèneux de Ducasse » (2)et choisissait à sa préférence, les camarades qui devaient l’aider dans sa tâche convoitée.

Ah ! Quant au cours de la semaine qui précédait la kermesse ils arrivaient décharger sur la Place leurs chariots remplis de sapins verts, abattus dans le bois de Ghlin, c’était déjà comme de la joie, qu’ils apportaient dans les branches ! Les gamins désertaient l’école pour courir à leur rencontre et pour les suivre dans leur travail.

Aussitôt, nos Capitaines se mettaient à l’œuvre. Ils encadraient la Place de hauts sapins ; ils en plantaient deux -les plus beaux- à la porte du mayeur ; puis ils dressaient les autres près des demeures des notables de la commune. On payait cher, alors, cet honneur. Ce sapin constituait une distinction qui désignait les gens comme étant les plus huppés ; et la vanité aidant, les sapins montraient leurs têtes vertes dans toutes les rues.

Le vendredi, il s’exhalait de toutes les maisons, des odeurs appétissantes de pommes et de pruneaux cuits. Les ménagères confectionnaient leurs tartes, et bien avisées, elles semaient de la farine en croix sur le devant du tour, avant d’y introduire leurs belles pâtisseries dorées et les quelques « pagnons au chuque » (3) fabriqués avec le surplus de la pâte.

Dans les rues circulaient les marchands porteurs de hottes et de bâtons à lanière, venus de Stambruges et de Quevaucamps, criant : « piaux d’lièf ! piaux d’lapeîn ! »(4) et achetant les peaux des animaux sacrifiés pour les régals prochains. Plus avant, le marchand de cerises tapait sur le dos de son baudet qui portait deux énormes paniers pleins de fruits rouges : et il hurlait à tue-tête : « A cherises ! A cherises ! Pou dou fier et des claux ! »(5)

Derrière eux arrivaient les Capitaines. Ils allaient donner des aubades et collecter l’argent  nécessaire aux frais de la Ducasse. Partout, ils étaient les bienvenus. N’apportaient-ils pas déjà un peu d’allégresse et l’espoir de grosses réjouissances ? Aussi, pour eux était la première tarte retirée du four, la plus chaude et la plus odorante. On la leur faisait manger en l’arrosant de lampées de bière mousseuse.

Mais qu’ils étaient beaux, le dimanche ! Coiffés de bicornes emplumés et la taille serrée d’une large ceinture rouge frangée d’or, bien tendue sur leur redingote noir, gantés de blanc, tenant une mince badine de jonc cravatée d’une faveur rose, ils marchaient fiers, à petits pas, pour ne pas souiller la blancheur immaculée de leur pantalon.

Chacun était accompagné d’une fillette, frêle dans sa robe blanche et dans ses nœuds écarlates, qui était sa Dame de Place.

Dès le matin, précédés de leur musique, ils arrivaient à l’église, prenaient place au chœur, pour la grand’messe, et prenaient rang après les Confréries dans la procession, car ils étaient, eux, les héros du moment.

Quand ils avaient diné chez leurs Dames, mangé la saucisse aux épinards, le lapin aux oignons et le jambon traditionnel, sans compter les tartes, ils promenaient les fillettes aux cadences de leur orchestre bruyant.

Le soir venu, ils menaient les danses ; ils formaient le rond, rangeaient les quadrilles, commandaient aux musiciens et percevaient à chaque ronde une dîme légère. Leur gaieté tapageuses et leur jeunesse mettaient peu à peu en branle tous les « ducasseurs » et d’un coin de la place à l’autre, se déroulait une sarabande interminable.

Trois jours durant, ils poursuivaient ainsi leurs promenades jusqu’à la nuit avec leurs petites Dames de Place, et, toute la soirée, avec tout le village en fièvre autour d’eux, ils faisaient leurs sauts, tandis que leurs musiciens, haut perchés sur des planches, lançaient aux échos leurs entrainantes variations.

La première kermesse ainsi follement achevée, les vaillants Capitaines remisaient leurs jolis costumes jusqu’au Seint-Muchet (St Michel) : leur rôle devenait plus important encore pendant cette période, car elle se terminait le mercredi par la fameuse journée des « Durmenés »(6), à laquelle devait succéder, quinze jours plus tard, le « Raccroc (7) et le Brûlage de l’Homme de s’tragne.(8) »

Le Docteur Van Hassel nous dit au sujet des « durmenés » que ce jour là était surtout la journée des pauvres, qui pouvaient bien aussi goûter, à bon marché, aux réjouissances dont ils étaient privés le restant de l’année.

Je n’ai aucun renseignement quant aux « durmenés » de Hyon. Pour exemple, à Jemappes, ils étaient promenés sur un âne, le visage tourné vers la queue et le dernier marié de l’année était grotesquement accoutré.

(1) bête

(2) meneurs de ducasse

(3) tarte au sucre (cassonade) typique de la région de Mons et  du Borinage. En général, le pagnon se consommait au petit déjeuner. Sur cette tarte, on répartissait de la cassonade dans des trous aménagés et sur la surface mais en épargnant les bords.

(4)  peaux de lièvres ! peaux de lapins !

(5) A cerises ! A cerises ! Pour du fer et des clous !

(6) qui est mené durement.

(7) dernier acte des réjouissances / Epilogue du lundi de cette fête annuelle.

(8) homme de paille 

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Si vous avez d’autres remarques ou observations concernant SaintFiacre, n’hésitez pas à me les envoyer … Merci d’avance.

(Détails ou précisions sur les festivités, changements importants au cours des années, apports récents  …)

 

 

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à voir aussi 

Histoire/Hyon : www.obourg-augello.be/Hyon.htm

Hyon/Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyon

 

 

 

LA CANNE DU « DOUDOU »

 

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LE DOUDOU

 

Pour tous mes Amis « montois » de souche ou de coeur …

voici la canne du « Doudou »… laissez moi rêver. 

Dans ma vie de collectionneur, je n’ai acheté, à Mons, que deux cannes représentant un dragon. 

Celle ci vient de l’avenue de Saint Pierre … achetée il y a plus de 40 ans.

Imaginez le propriétaire se promenant dans les rues de Mons, les jours de « ducasse », en arborant ce sceptre.

 

Vive le DOUDOU !

 

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Cliquez sur le dragon 

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UNE CANNE EN SUCRE POUR LA NOEL

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õ  Une canne en sucre pour la Noël       õ

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Document ancien – ca 1910

 

Non non, je ne les collectionne pas …  quoi que … une petite canne en sucre blanc et très ancienne, je me laisserais sans doute tenter, c’est quasi certain ! Clin d'œil

 

L’histoire de cette petite canne en sucre blanc est très ancienne. Cette confiserie serait née au XVIIè siècle à Cologne.

En 1670, un Maître de Chapelle, pour remercier et calmer les enfants, présents à la longue veillée de Noël, avait fait préparer chez un confiseur local, des bâtonnets en sucre.  Il fit courber l’un des bouts de ce bonbon  pour qu’il rappelle le bâton des bergers. A l’époque, la blancheur de cette sucrerie,  rappelait la  vie sans péché de Jésus et faisait de celle-ci, un symbole justifiant une distribution inhabituelle, lors d’un culte.  

Cette tradition s’est propagée en Europe, mais aucun document ne relate cette histoire avec précision. Les premières références historiques remontent au XIXè siècle. Dans un premier temps, en 1844, avec une recette de bâtonnets droits en sucre à la menthe poivrée. Ensuite en 1847, dans la ville de Wooster en Ohio, lorsqu’un immigrant allemand ou suédois (Imgard Aout) décora son sapin de Noël avec des cannes en sucre et des décorations en papier. Ce n’est qu’à partir de 1866 qu’on associe cette sucrerie avec la Noël et l’habitude de les accrocher dans le sapin se généralise vers 1882.

 

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Illustration américaine début XXème siècle

Candy cane – William B. Steenberge Bangor – NY … 1844-1922

 

Les rayures de couleurs n’apparaissent pas immédiatement. Les documents, antérieurs à 1900, représentent ces cannes de couleur blanche. Sur les illustrations, postérieures, elles sont rayées.

 

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D’autres légendes existent … Certains affirment que dans l’Indiana, un confiseur aurait fait des bonbons de Noël en forme de « J » , l’initiale de Jésus. Evidemment, observé dans l’autre sens, c’est le bâton du berger.

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 Document ancien – XXè S.

 

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Dès le XXè siècle, la production s’intensifie. En 1950, Gregory Keller,  prêtre catholique, invente une machine pour automatiser la production industrielle de cette petite canne de Noël. Aujourd’hui, au delà du symbole religieux, cette petite friandise est devenue une décoration qu’on trouve à Noël, partout et sous toutes les formes. 

 

õ Joyeux Noël     õ

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Document ancien – ca 1935 

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UNE CANNE DE COLLECTION POUR LA SAINT VALENTIN

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Le 14 février … la Saint Valentin … une vieille histoire !

 

Cette coutume païenne très ancienne a été assimilée par l’Eglise Catholique lors de la désignation de Valentin comme le Saint Patron des amoureux en 498. Avant le haut moyen-âge, ce jour était associé à l’amour physique avant de l’être à l’amour romantique. Les cartes de vœux ont succédé à l’échange de billets doux dès la fin du XIXème siècle et vous connaissez la suite.

 

 

Il n’est pas impossible que cette canne ait été le cadeau d’une Valentine à son Valentin … il y a près de 2 siècles.

 

 

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 Puisque le coeur est à l’honneur, voici quelques objets cordiformes assez extraordinaires 

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Ce livre Cœur est considéré comme le manuscrit de ballades danoises le plus ancien .C’est une collection de 83 ballades d’amour compilées dans le début de l’années 1550 dans le cercle de la cour du roi Christian III.

National Library of Denmark and Copenhagen University Library

 

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Estampe : gravure sur bois, 2 feuilles assemblées et enluminées  (52 x 59,5 cm.) de Oronce Fine (paris 1534-1536).

Sur le plan des connaissances géographiques, la mappemonde traduit les incertitudes et les hypothèses de l’époque : l’Amérique du Nord est reliée à l’Asie et une vaste Terra Australis, continent imaginé pour équilibrer le poids des masses terrestres septentrionales.

 

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Chansonnier cordiforme de Jean de Montchenu sur des airs d Ockeghem et de Dufay – Savoie, XVe siècle

 BnF, Manuscrits, Rothschild 2973, f° 1v°-2r°

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Livre,coeur,cordiforme,XVIè,

 Livre de chants français, 15ème siècle.

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Guéridon cordiforme en acajou, marbre et bronze – Louis XVI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Musée de la Poste en Belgique – Cannes de facteur

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é Cliquez pour localiser é

Musée « Postes Restantes »

à La Ferme Castrale de Hermalle-sous-Huy

Il n’est jamais trop tard pour découvrir ! … 

 

C’est en faisant une recherche pour un internaute, à qui j’annonce qu’il n’existe plus de musée de la poste en Belgique depuis 10 ans au moins, que je découvre l’existence du « Musée Poste Restante«  en région francophone. Plus exactement, c’est à Hermalle-sous-Huy que vous pourrez enfin redécouvrir l’histoire des Services Postaux de notre royaume … unique en Belgique.

Je vieilli mal car je connais fort bien les fondateurs de ce lieu culturel et que je salue bien amicalement à cette occasion …

Charles et Nicole, je suis impardonnable !

A visiter absolument car vous n’irez pas dans un musée classique mais bien dans un véritable centre d’information et de formation et qui ne se limite pas à ce domaine. Musée, bibliothèque, centre de documentations, écriture et calligraphie, Musée de la Gourmandise et de la gastronomie …

 

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Je vous laisse découvrir cet endroit très particulier via les liens ci dessous …  mais ne ratez pas la moindre occasion de vous y rendre.

http://www.postes-restantes.be/fr/

http://www.gastronomica.be/fr/pg/pg-004_2.html

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Cannes de facteurs belges

Voir aussi

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é

Clic

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http://danieltraube.skynetblogs.be/archive/2008/08/15/la-canne-du-facteur-belge.html

 

 

CANNES DE MARINS … Canne en dent de narval – Canne d’Armateur – Canne de Capitaine

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LA CANNE D’UN ARMATEUR

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Portrait de Peter Wood (1749-1826) –  Armateur de navires baleiniers

Peint par Sir Henry Raeburn vers 1800. 

© Trinity House Maritime Museum 

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L’art figuratif est une source inépuisable de renseignements authentiques dans laquelle les Historiens, Amateurs et Collectionneurs peuvent découvrir, identifier, comparer, reconnaître, une quantité d’objets.

De temps en temps, une canne apparaît dans une scène animée, mieux encore dans un portrait. Dans ce tableau de Sir Henry Raeburn, la canne que tient l’industriel et armateur Peter Wood est à l’avant plan, tel un sceptre. On distingue parfaitement qu’il s’agit d’une dent de narval. Les œillets et la cape qui fait office de pommeau sont en argent. Ces détails correspondent parfaitement à l’époque. Les matières exotiques ont toujours été prisées et mieux encore lorsqu’elles symbolisent le domaine de prédilection du personnage. Telle quelle, cette dent de narval suffit … nul besoin d’y ajouter de riches pommeaux ou décors singuliers. 

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Le Narval – Licorne de mer

1828 – Plate from Godmans – American Natural History.


Le narval, longtemps surnommé « licorne des mers » est un cétacé (Monodon monoceros).

Il mesure 4 à 5 mètres de long et la dent démesurée qui le caractérise peut atteindre les 3 mètres.

Cette incisive gauche, surdéveloppée, part du maxillaire supérieur et progresse de droite à gauche en pointe torsadée.

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Le nombre réduit de ce cétacé et son habitat arctique assez restreint ont contribué, depuis la Grèce Antique, à  la naissance d’un animal fantastique et à sa légende … la licorne

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Licorne – Unicornis – Gravure du XIIIè Siècle

Albert le Grand – Albrecht von Bollstädt

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Un corps équin avec des sabots fendus et une tête rappelant celle du bouc … toute blanche, la licorne symbolisait la grâce et la pureté. L’iconographie est large et variée. Longtemps cet animal a envahi les bestiaires du Moyen-âge et alimenté des récits extraordinaires.  Elle sera l’animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance. 


La dent du narval

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Ces rostres en ivoire marin, ramenés par des navigateurs nordiques, étaient vendus comme de prétendues défenses de licornes à plusieurs fois leur poids en or. On croyait encore aux vertus de cette matière et à ses nombreuses propriétés particulières comme celle d’être un excellent antipoison.

Au XVIème siècle, Élisabeth d’Angleterre, première du nom, aurait payé une fortune pour une de ces dents, soit l’équivalent du prix d’un château entier.

Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval mais la croyance en cette créature restera toutefois discutée jusqu’au milieu du XIXème siècle.

Avec cette histoire, une telle convoitise s’explique et nous comprenons mieux le port altier du personnage … presque royal.

 

 

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REMARQUE 


Le narval n’a pas de corne !

C’est une dent, une seule, qui pousse d’une manière disproportionnée au niveau de la machoire supérieure. Très rarement, il arrive que le narval possède deux dents surdéveloppées. Dans ce cas,  la deuxième dent est souvent plus courte.

 

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Aujourd’hui, les scientifiques abandonnent le terme « défense de narval« . Ils ont remarqué qu’il s’agissait plutôt d’un organe sensoriel, très riche en terminaisons nerveuses, qui permet à l’animal de percevoir d’éventuels changements de température, de salinité de l’eau, de pression, … 

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 Les cannes de marins sont nombreuses 

J’aborderai ce sujet très prochainement.

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Cannes de marins XVIIIè & XIXè siècles Travaux de pont – Os & ivoires marins : morse, baleine, cachalot, et narval

 

BONNE ANNEE 2013 – Happy New Year 2013 …

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Cannes monoxyles du XVIIIè & XIXème siècle.

 

 

 

 

 

 

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 Cannes XIXème siècle – Pommeaux en ivoire

 

 

 

CANNES-Bonne Année 2010 - BLOG 4.jpg

Cannes de marins XVIIIè & XIXè siècles Travaux de pont – Os & ivoires marins : morse, baleine et cachalot

Cannes Naturelles 2009 127Ko

Cannes naturelles

Cannes argent GROUPE 2008

Cannes en argent

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