FABRICANT DE CANNES – XIXème S. – AU JONC PHENOMENE

« Au Jonc Phénomène »

Commençons l’année par un document intéressant.

 

Voici un jeton publicitaire peu courant du XIXème siècle, édité par Lavaissière, successeur de FARGE, fabricant de cannes, d’ombrelles et de parapluies.

En 1844, l’établissement était établi au n° 6 de la Galerie Feydeau dans le Passage des Panoramas. Il employait une trentaine d’ouvriers et son chiffre d’affaires était d’environ 100.000 frs.  M. Farge avait déposé un brevet d’invention pour une canne-parapluie particulièrement solide.

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Sachez que Lavaissière a succédé à M. Farge vers 1860

 

LES  » CANNES RELIQUES « 

 

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 » CANNES RELIQUES « 

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Ce type de cannes est rare, j’en conviens ; mais, il m’est arrivé d’en dénicher plus d’une. Qui sait, un jour peut-être, vous croiserez une canne faite dans une ancienne hélice d’avion ; une autre, taillée dans un morceau de bois récupérer dans une église détruite par le feu ou provenant d’un vieux pont démantelé pour être remplacé par un ouvrage plus moderne. La plupart d’entre elles sont identifiées et parfois d’une manière très discrète. Bien d’autres existent … ouvrez l’oeil …. et le bon !

 

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USS_Maine_c1897_LOC_det_4a25824-Par Detroit Publishing Co., copyright claimant, publisher.

 

L’USS Maine était le second cuirassé de l’United States Navy à son lancement en 1895. Avec son presque jumeau, l’USS Texas, ils reflétaient les derniers développements de la construction navale. 

Second cuirassé de l’United States Navy il fut lancé en 1895

Ce bâtiment de guerre mesurait 98,9 m de long avec une largeur de 17,4 m, un tirant d’eau maximum de 6,9 m et un déplacement de 6 790 tonnes12. Sa coque était divisée en 214 compartiments étanches13, avec une cloison étanche (en) longitudinale séparant les machines, et un double fond qui couvrait la coque uniquement du mat de misaine à l’arrière de la citadelle blindée, soit 59,7 m. Sa hauteur métacentrique était de 1,1 m et il disposait d’un éperon de proue.  (Sources : Wikipedia)

La canne que vous allez découvrir est donc « historique » ; elle a été fabriquée dans un morceau de bois d’acajou provenant du fameux « USS MAINE » (ACR-1)  á Click

En 1889, le naufrage du « Battle Ship Maine » ne fut pas la cause directe du conflit (Guerre hispano-américaine), mais il joua un rôle de catalyseur.

 

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Cette canne est, sans aucun doute, une pièce unique.

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CANNE & CAPITAINES SAINT FIACRE / Hyon – Mons / Cannes & Traditions

 

Ducasse des Capitaines Saint Fiacre

Cette année 2016 

la ducasse devrait avoir lieu le Weekend du 28 août 

Les Capitaines étaient fêtés le dimanche le plus proche du 30 août.

(maintenant le quatrième dimanche d’août).

 

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Hyon

Folklore & Traditions de la Région de Mons

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre 100Ko

Illustration de Marius Renard – « Le Borinage »

 

Les Capitaines Saint-Fiacre et Dames de Place   

 

A peine à une lieue de Mons,  à Hyon, vers la fin août,  résonne la Ducasse Saint-Fiacre.

Elle a lieu, le dimanche qui se rapproche le plus du 30 août. Ces festivités sont marquées par l’ancienne confrérie Saint-Fiacre. Elle existait déjà au XVIIè siècle à Havré en l’église Saint-Nicolas et pourtant, le Capitaine devait résider à Hyon.

Un peu d’histoire

Cette tradition est, sans doute, bien plus ancienne. Saint-Fiacre a vécu au VIIè siècle et mourut en l’an 670. D’origine irlandaise et issu d’une famille noble, il fait partie du grand mouvement d’évangélisation entrainant beaucoup de ses compatriotes sur le Continent.

Ce moine, nommé Fèbre, s’arrête àMeaux et reçoit l’évêque Faron (plus tard Saint-Faron) un petit terrain  au cœur de la forêt de Breuil pour s’y installer comme anachorète(religieux contemplatif qui se retire du monde). Fèbre y bâtit son ermitage en dévotion à la vierge et y vit dans la prière et l’austérité. On lui prête des nombreux miracles et les pèlerins, nombreux, lui rendent visite.

(Il était connu pour guérir les chancres, les cancers et plus particulièrement les hémorroïdes « mal de St-Fiacre ».

Notre moine demande à son évêque un terrain supplémentaire pour qu’il puisse nourrir ses visiteurs. La légende nous rapporte la réponse de son supérieur : « Je t’en accorde autant que tu pourras en labourer en un seul jour entre le lever et le coucher du soleil ».

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre gravure 2

  Gravure XVIIè siècle – Macklevie Trust Collection

L‘ermite, avec une simple bêche, se mit au travail avec une telle exaltation qu’il fit tomber, dit-on, d’énormes chênes. Une autre interprétation le décrit traînant son bâton à toute allure laissant, derrière lui, un terrain profondément labouré et des arbres déracinés délimitant son nouveau territoire.

Il réalise ses vœux et agrandit son monastère, y construit un vaste jardin pour y cultiver fruits et légumes pour les indigents. Ensuite bâtit un hospice pour les malades de plus en plus nombreux à le visiter et donne une place importante à la culture des plantes médicinales.Après sa mort, les pèlerins affluent au Monastère.

Capitaine & Dame de Place-tresor-cathedrale-treguier
Canonisé, Saint-Fèbre devient Saint-Fiacre.

 

Il est représenté en moine avec pour attributs, une bêche dans la main droite et un livre dans la gauche ; parfois, un arrosoir est ajouté à ses pieds.

(En réalité, ce n’est qu’aux  XIVè siècle que le célèbre bâton, celui du miracle, devient une bêche.) 

 

  Trésor – Cathédrale de Tréguier 88888

 

          

 

... et à HYON ?

Depuis le Haut Moyen-âge, on vénère Saint-Fiacre, en Brie dans un premier temps, mais très vite il devient un des saints les plus populaires de France et sa notoriété va dépasser les frontières, jusqu’en Rhénanie. Depuis le Xè siècle on le célèbre traditionnellement le 30 août.

Capitaine & Dames - Pays de Brie

Donc cette année, à Hyon, si les Capitaines sont toujours en forme, ces festivités auront lieu entre le mercredi 27 août et le mardi 2 septembre 2008. Le dimanche, une messe célèbrera Saint-Fiacre. Les Capitaines vêtiront leur costume sans oublier le bicorne et la canne dont ils ne se séparent jamais.

 

Voici comment Achille Delattre les décrit, en 1938, dans « Histoire de nos corons » :

« Les Capitaines et les Dames de Place étaient les grandes vedettes de la ducasse. Les Capitaines, au nombre de quatre, étaient des jeunes gens bien de leur personne. Ils étaient revêtus d’un bel habit brodé d’argent, d’un pantalon blanc et coiffés d’un chapeau à plumes, le tout emprunté au théâtre de Mons moyennant une légère redevance. Ils étaient porteurs, en outre, d’une élégante canne garnie d’une cocarde blanche du meilleur goût.

Les Dames de Place étaient de petites filles de quatre à six ans, naturellement vêtues de blanc, avec un ruban de couleur éclatante dans les cheveux.

La veille, avec des petits morceaux de papier et des bouts de laine, on avait roulé leurs cheveux, préalablement mouillés de bière ; ainsi, pour la fête, elles étaient « crollées » comme de petits anges. Un petit bouquet de fleurs en main et la toilette complète était capable de provoquer l’admiration et la jalousie de tous ceux  et celles qui avaient l’occasion et le dépit de les admirer. Le petit groupe ainsi composé et costumé, avec le plus grand soin, était complété d’un jeune homme, également « pantalonné » de blanc et coiffé d’un képi de garde champêtre laissé pour compte. Pour ce motif, ainsi qu’en raison de la double charge suivante qui lui était dévolue, d’abord écarter les gênants et, en outre, récolter les « sous » destinés à couvrir les frais généraux de la fête, il portait le nom de « Champette ». Pendant tout l’après-midi, sous l’œil protecteur du « Champette », le groupe de Capitaines et Dames de Place avait la mission enviée d’ouvrir le bal populaire… »

Aujourd’hui, la confrérie des Capitaines est devenue la « Confrérie de la Licorne d’Hyon ». Elle regroupe les ex-capitaines et les futurs Capitaines, car pour en être il faut faire partie de cette Société. Dans quelques jours, en cette année 2008, ils seront encore les vedettes de la fête.  Musiciens en tête, ils passeront de bistrot en bistrot, toujours la canne à la main, entonnant le fameux « Saint Fiacre à z’artichauts » et danseront le « quadrille des lanciers ».

…Vive Saint Fiacre !

Curieux ! 

 

 Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre-molène

Certaines plantes ont reçu comme nom usuel « herbe de St-Fiacre ». C’est le cas de la « molène » (verbascum thapsus). On peut la considérer comme une herbe médicinale puisqu’elle sert de cataplasme pour divers soins et servait, au moyen-âge, pour guérir les hémorroïdes. Notre Saint Homme soignait, donc quoi de plus normal. 

Capitaine & Dame ,de Place-heliotrope 1

 
Plus étrange, une autre plante, l’héliotrope (Heliotropium    peruvianum), pourtant considérée comme toxique, est aussi une « herbe de St-Fiacre ». Mais elle nous arrive seulement au XVIIIè siècle, ramenée par le botaniste français Joseph de Jussieu.  Elle est donc inconnue jusqu’alors ; curieux  non ?

Mais l’héliotrope porte un autre nom : « Fleurs des Dames ».

Ceci me pousse à me poser une ou deux questions ; ces Dames ne sont-elles pas les Dames de Place ?  … ou … Le bouquet des Dames de Place n’étaient-ils pas composés d’héliotropes ?

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Et le fiacre ? L’ancêtre du taxi qui apparaît au XVIIè siècle !

Non, notre Saint n’y est pour rien ou si peu. En effet, c’est à Paris, vers 1640, que Nicolas Sauvage (maître de coche d’Amiens) eu l’idée de louer des voitures hippomobiles en remplacement des chaises à porteurs. Il s’installe Rue Saint-Martin à l’Hôtel de Saint-Fiacre dont l’enseigne représentait ce saint très populaire à l’époque.

Tout naturellement, ce nouveau moyen de transport fut baptisé « fiacre »

Petite cerise sur le gâteau : aujourd’hui, Saint-Fiacre est considéré comme le saint protecteur des chauffeurs de taxis. 

Reconnaissez-vous l’un d’eux ? C’était à Hyon en 1946

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre - Hyon 1946 b

 

Capitaine & Dame de Place -St-Fiacre - Hyon 1946 a

Je viens de recevoir de Hyon, la photo ci dessous, mais aucun renseignement ne m’a été communiqué au sujet de ce groupe. Est-elle plus tardive que les 2 précedentes ? 

Capitaines St-Fiacre - Hyon

 

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J‘ai retrouvé la photo dont s’est servi  Marius Renard pour réaliser le dessin illustrant le début de mon article ; elle est de F.DRICOT

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Capitaine de Ducasse & Dame de Place -St-Fiacre 100Ko                                             Capitaine de Ducasse & Dame de Place - Obourg - F.Dricot & Cie -

…  et le hasard me fit découvrir un ouvrage collectif publié en 1902 à l’initiative de Camille Lemonnier, « le Borinage ». Un des premiers, voire le premier sur cette région.

Plusieurs auteurs y collaborent : Camille Lemonnier, Marius Renard, Gonzalès Decamps, Valentin Van Hassel & Oscar Ghilain.

Il est illustré par Constantin Meunier et Marius Renard.

Grâce à ce recueil de témoignages sur la vie et les coutumes boraines anciennes, j’ai retrouvé à travers les phrases du Docteur Valentin Van Hassel un complément

d’informations quant aux Capitaines et Dames de Place de la Ducasse d’hyon.

36 ans avant Achille Delattre, le Docteur Van Hassel les appellent les « Capitaines de Ducasse ».

Voici ce qu’il nous dit : 

« Cette Confrérie des Capitaines de Ducasse est indispensable car sans elle, pas d’aubades, pas de danses, pas de kermesse !

Pour être élu Capitaine, il fallait aussi faire preuve d’une grande adresse et d’une vigueur corporelle bien développée.

Quelques semaines avant les fêtes annuelles, on plantait au milieu de la Grand’ Place, une perche au haut de laquelle était fixé un gros oiseau de bois. 

Tous les concurrents venaient successivement jeter à tour de bras, une bûche -un berleingn’ comme ils disaient- pour décrocher la « Biette »(1) perchée à la pointe du mât. La lutte ne se passait pas sans péripéties drôles et amusantes, ni sans échanges d’invectives acerbes et pittoresques. Mais dès qu’un adroit joûteur avait fait choir la « Biette »(1), il y avait des explosions insensées de joie, de la part des partisans. L’heureux vainqueur devenait pour toute l’année, « Mèneux de Ducasse » (2)et choisissait à sa préférence, les camarades qui devaient l’aider dans sa tâche convoitée.

Ah ! Quant au cours de la semaine qui précédait la kermesse ils arrivaient décharger sur la Place leurs chariots remplis de sapins verts, abattus dans le bois de Ghlin, c’était déjà comme de la joie, qu’ils apportaient dans les branches ! Les gamins désertaient l’école pour courir à leur rencontre et pour les suivre dans leur travail.

Aussitôt, nos Capitaines se mettaient à l’œuvre. Ils encadraient la Place de hauts sapins ; ils en plantaient deux -les plus beaux- à la porte du mayeur ; puis ils dressaient les autres près des demeures des notables de la commune. On payait cher, alors, cet honneur. Ce sapin constituait une distinction qui désignait les gens comme étant les plus huppés ; et la vanité aidant, les sapins montraient leurs têtes vertes dans toutes les rues.

Le vendredi, il s’exhalait de toutes les maisons, des odeurs appétissantes de pommes et de pruneaux cuits. Les ménagères confectionnaient leurs tartes, et bien avisées, elles semaient de la farine en croix sur le devant du tour, avant d’y introduire leurs belles pâtisseries dorées et les quelques « pagnons au chuque » (3) fabriqués avec le surplus de la pâte.

Dans les rues circulaient les marchands porteurs de hottes et de bâtons à lanière, venus de Stambruges et de Quevaucamps, criant : « piaux d’lièf ! piaux d’lapeîn ! »(4) et achetant les peaux des animaux sacrifiés pour les régals prochains. Plus avant, le marchand de cerises tapait sur le dos de son baudet qui portait deux énormes paniers pleins de fruits rouges : et il hurlait à tue-tête : « A cherises ! A cherises ! Pou dou fier et des claux ! »(5)

Derrière eux arrivaient les Capitaines. Ils allaient donner des aubades et collecter l’argent  nécessaire aux frais de la Ducasse. Partout, ils étaient les bienvenus. N’apportaient-ils pas déjà un peu d’allégresse et l’espoir de grosses réjouissances ? Aussi, pour eux était la première tarte retirée du four, la plus chaude et la plus odorante. On la leur faisait manger en l’arrosant de lampées de bière mousseuse.

Mais qu’ils étaient beaux, le dimanche ! Coiffés de bicornes emplumés et la taille serrée d’une large ceinture rouge frangée d’or, bien tendue sur leur redingote noir, gantés de blanc, tenant une mince badine de jonc cravatée d’une faveur rose, ils marchaient fiers, à petits pas, pour ne pas souiller la blancheur immaculée de leur pantalon.

Chacun était accompagné d’une fillette, frêle dans sa robe blanche et dans ses nœuds écarlates, qui était sa Dame de Place.

Dès le matin, précédés de leur musique, ils arrivaient à l’église, prenaient place au chœur, pour la grand’messe, et prenaient rang après les Confréries dans la procession, car ils étaient, eux, les héros du moment.

Quand ils avaient diné chez leurs Dames, mangé la saucisse aux épinards, le lapin aux oignons et le jambon traditionnel, sans compter les tartes, ils promenaient les fillettes aux cadences de leur orchestre bruyant.

Le soir venu, ils menaient les danses ; ils formaient le rond, rangeaient les quadrilles, commandaient aux musiciens et percevaient à chaque ronde une dîme légère. Leur gaieté tapageuses et leur jeunesse mettaient peu à peu en branle tous les « ducasseurs » et d’un coin de la place à l’autre, se déroulait une sarabande interminable.

Trois jours durant, ils poursuivaient ainsi leurs promenades jusqu’à la nuit avec leurs petites Dames de Place, et, toute la soirée, avec tout le village en fièvre autour d’eux, ils faisaient leurs sauts, tandis que leurs musiciens, haut perchés sur des planches, lançaient aux échos leurs entrainantes variations.

La première kermesse ainsi follement achevée, les vaillants Capitaines remisaient leurs jolis costumes jusqu’au Seint-Muchet (St Michel) : leur rôle devenait plus important encore pendant cette période, car elle se terminait le mercredi par la fameuse journée des « Durmenés »(6), à laquelle devait succéder, quinze jours plus tard, le « Raccroc (7) et le Brûlage de l’Homme de s’tragne.(8) »

Le Docteur Van Hassel nous dit au sujet des « durmenés » que ce jour là était surtout la journée des pauvres, qui pouvaient bien aussi goûter, à bon marché, aux réjouissances dont ils étaient privés le restant de l’année.

Je n’ai aucun renseignement quant aux « durmenés » de Hyon. Pour exemple, à Jemappes, ils étaient promenés sur un âne, le visage tourné vers la queue et le dernier marié de l’année était grotesquement accoutré.

(1) bête

(2) meneurs de ducasse

(3) tarte au sucre (cassonade) typique de la région de Mons et  du Borinage. En général, le pagnon se consommait au petit déjeuner. Sur cette tarte, on répartissait de la cassonade dans des trous aménagés et sur la surface mais en épargnant les bords.

(4)  peaux de lièvres ! peaux de lapins !

(5) A cerises ! A cerises ! Pour du fer et des clous !

(6) qui est mené durement.

(7) dernier acte des réjouissances / Epilogue du lundi de cette fête annuelle.

(8) homme de paille 

*

Si vous avez d’autres remarques ou observations concernant SaintFiacre, n’hésitez pas à me les envoyer … Merci d’avance.

(Détails ou précisions sur les festivités, changements importants au cours des années, apports récents  …)

 

 

*


 

 

à voir aussi 

Histoire/Hyon : www.obourg-augello.be/Hyon.htm

Hyon/Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyon

 

 

 

« AU GROS BAMBOU » – CANNES DE COLLECTION

 

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Une 1ère trouvaille en 2015

 

La carte de visite professionnelle d’un fabricant de cannes.

La plus ancienne ou une des plus anciennes connues aujourd’hui. 

 

A l’origine, le tabletier est un fabricant de « tablettes à écrire » faites de matières diverses et recouvertes  de  cire.  Les premiers tabletiers, organisés en corporations, sont cités officiellement dans le « Livre des Métiers » d’Etienne Boileau, en 1268. Ils travaillent les bois fruitiers classiques et les bois exotiques, l’ivoire, la corne,…

 

Au XVè siècle, les statuts de la corporation changent et annexent à la guilde, les peigniers, les tourneurs et tailleurs d’images. Il est vrai qu’à cette époques, les tablettes à écrire disparaissent.   Dès lors, la « tabletterie » rassemble une quantité de petits ouvrages qui touchent à l’art du tourneur, du sculpteur, de l’ébéniste, du marqueteur, … 

 

Une multitude d’objets sortent de ces ateliers : les « tabliers » (tablettes  conçues pour les jeux d’échecs, de dames, de tric-trac, …), mais aussi les billards, billes et accessoires, des crucifix, des éventails, lorgnettes, lunettes, tabatières et petites boîtes, de nombreux étuis, … et, bien entendu, des « bâtons à soutenir » et des « montures de cannes ».

La tabletterie connaîtra son âge d’or au XVIIIè et plus particulièrement au XIXè siècle avec les nécessaires de voyage très en vogue.

De nombreux tabletiers devinrent célèbres …

A Paris, beaucoup s’établissaient  non loin du Palais Royal. 

 

Voici la carte de visite de l’un d’entre eux.

Celui-ci était spécialisé en tabatières et cannes, déjà au XVIIIè siècle.

 

c.a. 1785-1815

 

 

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 Le café de Foy était un café parisien, en activité de 1725 à 1863

Pour la « petite histoire »

C’est, juché sur une table du café de Foy que, le 13 juillet 1789, Camille Desmoulins, une épée dans une main, un pistolet dans l’autre, haranguant une foule immense, une feuille verte à son chapeau, appelant les bourgeois de Paris aux armes, leur distribuant des feuilles vertes en signe de ralliement, donna le signal de l’insurrection qui partit de ce café pour s’achever le lendemain avec la prise de la Bastille. Par la suite, l’orientation politique du café de Foy, d’abord dévoué aux patriotes, devint nettement plus monarchiste et constitutionnel, fréquenté par des batailleurs fleurdelisés, ayant gourdins, cannes à dard, bâtons plombés, lisant des motions monarchiques, se découvrant quand on prononçait le nom du roi, dont ils demandaient la réintégration dans son pouvoir. On y voyait de vieux chevaliers de Saint-Louis, des anciens militaires, des financiers « à grosses perruques, à cannes à pommes d’or et à souliers carrés. » En février 1791, il se forma au café de Foy des rassemblements de conspirateurs monarchiques. La même année, on y demanda l’abolition des clubs, même de celui des Amis de la Constitution, séant aux Feuillants.

Petite remarque : Le café s’ouvre aux numéros 57 à 60 de la galerie Montpensier en 1784 …. donc voisin de notre tabletier. 

 

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UNE CANNE EN SUCRE POUR LA NOEL

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õ  Une canne en sucre pour la Noël       õ

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Document ancien – ca 1910

 

Non non, je ne les collectionne pas …  quoi que … une petite canne en sucre blanc et très ancienne, je me laisserais sans doute tenter, c’est quasi certain ! Clin d'œil

 

L’histoire de cette petite canne en sucre blanc est très ancienne. Cette confiserie serait née au XVIIè siècle à Cologne.

En 1670, un Maître de Chapelle, pour remercier et calmer les enfants, présents à la longue veillée de Noël, avait fait préparer chez un confiseur local, des bâtonnets en sucre.  Il fit courber l’un des bouts de ce bonbon  pour qu’il rappelle le bâton des bergers. A l’époque, la blancheur de cette sucrerie,  rappelait la  vie sans péché de Jésus et faisait de celle-ci, un symbole justifiant une distribution inhabituelle, lors d’un culte.  

Cette tradition s’est propagée en Europe, mais aucun document ne relate cette histoire avec précision. Les premières références historiques remontent au XIXè siècle. Dans un premier temps, en 1844, avec une recette de bâtonnets droits en sucre à la menthe poivrée. Ensuite en 1847, dans la ville de Wooster en Ohio, lorsqu’un immigrant allemand ou suédois (Imgard Aout) décora son sapin de Noël avec des cannes en sucre et des décorations en papier. Ce n’est qu’à partir de 1866 qu’on associe cette sucrerie avec la Noël et l’habitude de les accrocher dans le sapin se généralise vers 1882.

 

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Illustration américaine début XXème siècle

Candy cane – William B. Steenberge Bangor – NY … 1844-1922

 

Les rayures de couleurs n’apparaissent pas immédiatement. Les documents, antérieurs à 1900, représentent ces cannes de couleur blanche. Sur les illustrations, postérieures, elles sont rayées.

 

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D’autres légendes existent … Certains affirment que dans l’Indiana, un confiseur aurait fait des bonbons de Noël en forme de « J » , l’initiale de Jésus. Evidemment, observé dans l’autre sens, c’est le bâton du berger.

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 Document ancien – XXè S.

 

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Dès le XXè siècle, la production s’intensifie. En 1950, Gregory Keller,  prêtre catholique, invente une machine pour automatiser la production industrielle de cette petite canne de Noël. Aujourd’hui, au delà du symbole religieux, cette petite friandise est devenue une décoration qu’on trouve à Noël, partout et sous toutes les formes. 

 

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Document ancien – ca 1935 

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GUERRE 14 18 – CANNES DE POILUS – ART & ARTISANAT DES TRANCHEES – WW1

 

Un siècle aujourd’hui … le 4 août 1914 … l’Allemagne envahissait la Belgique !  

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Art &  Artisanat des tranchées – Trench Art & Craft

 

WW1 * 1914-18

 

Depuis toujours, les militaires ont fabriqué divers objets pour occuper leur convalescence ou les périodes d’inactivité inhérentes à leur vie.

Ce travail apparait d’une manière plus significative durant le XIXème siècle et se développera particulièrement lors de la 1ère guerre mondiale. 

 

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BWW1,1WW,guerre,14 18,1914,bâton,canne,tranchée,trench,poilu,art populaire,  

CWW1,1WW,guerre,14 18,1914,bâton,canne,tranchée,trench,poilu,art populaire,

A : Canne en malacca et buis – Tête de hussard – ca 1810

B : Détail d’une canne de militaire datée 1819.

C : Canne Art Populaire de militaire – Fin XVIIIème siècle . 

 

De petits chefs-d’œuvre nous sont parvenus et parmi ceux-ci, de très beaux objets d’Art Populaire. Mais, dans ce domaine bien particulier, peut-on parler d’Art populaire au même titre que les « travaux de pont » des marins (1) ou  ceux des bergers ou des herdiers (2) ?

Certains le pensent mais je ne suis pas convaincu !

 

En effet, parmi les soldats, nous retrouvons de très nombreux hommes de métier ou artisans qualifiés. La plupart, vont appliquer  les gestes de leur profession d’avant guerre. Dès lors, l’exécution témoigne d’un réel savoir-faire, voire d’une impressionnante maîtrise … ce qui n’enlève rien à la qualité de leurs créations, bien au contraire … mais il ne s’agira, en aucun cas, d’art populaire.

(1) Production d’objets divers fabriqués par les marins.

(2) Pâtre communal dans le nord-est de la France et en Wallonie.

 

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 Canne en palissandre incrustée d’argent – Hydravion allemand – Biplan Albatros W.IV 1916

Ces incrustations en argent massif sont de très belle qualité. Ce travail est, sans aucun doute, celui d’un homme de métier bien expérimenté … Il ne s’agit donc pas d’un objet art populaire.

 

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1916 – Hydravion Albatros W.IV – (réf : No747 01-Public Domain) 

 

En effet, les objets qui méritent cette appellation échappent aux règles d’ateliers. L’exécution et la finition peuvent varier sensiblement. Dans certains cas, le travail est fruste, maladroit, naïf …, mais l’inexpérience des auteurs ne les empêche pas d’atteindre régulièrement à la beauté … à la poésie.

Comme je l’ai souligné dans un de mes articles consacrés à cet Art, l’une des caractéristiques essentielles de celui-ci, parfois partagée avec les arts premiers, est son ignorance des modes de représentation naturaliste : méconnaissance de la perspective, rabattements dans le plan, mépris des proportions ainsi que de nombreux exemples de « perspective morale ». 

 

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 Canne monoxyle représentant une grenouille – XIXème siècle.

Bel exemple d’Art Populaire avec ses caractéristiques particulières

 

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Très jolie canne de « herdier » et très bel objet d’Art Populaire avec mépris des proportions ainsi qu’un bel exemple de « perspective morale » … le loup est plus grand que le cheval. 

Le résultat est différent. Le geste du sculpteur est moins précis ; l’interprétation est plus fantaisiste, frôle parfois l’imaginaire et laisse apparaître occasionnellement un « trait » de sa culture régionale.

 

L’art populaire existe sans aucun doute dans la production des objets de tranchées mais, certainement, dans une moindre mesure.  

 

Définir ce genre n’est pas simple ! … Durant ces deux derniers siècles, les tentatives ont été nombreuses et les avis divergent. Les uns l’apprécient pour sa simplicité, sa naïveté, sa sincérité, pour la force de ses traits rudes et maladroits, son absence de style réel … Les mêmes critères le déprécieront pour d’autres. 

 

Les spécialistes et les encyclopédistes laissent subsister de nombreuses questions sans réponse précise.

 Est-ce l’art du ou d’un peuple ? … Est-ce un art non-savant ? … Est-ce l’art des non-artistes ? … Personnellement, j’apprécie ce travail populaire lorsqu’il présente une quasi-absence de formation artistique.

 

L’aspect mercantile

Les objets répétitifs produits en nombre dans un but mercantile ne méritent pas l’appellation « Art Populaire ». Les précédents ne manquent pas, comme les objets « forêt noire » ou les « santons de Provence » qui ont cessé d’être des œuvres d’art pour devenir des productions artisanales, des bibelots « touristiques ». C’est un glissement que l’on rencontre également dans les arts premiers, où telle statuaire traditionnelle s’est muée au fil du temps en monnaie d’échange, perdant sa vocation première et aussi, malheureusement, l’essentiel de ses qualités esthétiques …

 

Cet aspect mercantile ne peut être nié … de nombreux documents en attestent.

 

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A. Galland-les Blessés au travail-1914 – Library of Congress – USA

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André Fournier_- Affiche_expo Art pendant la_guerre_- Lausanne_1917

Bibliothèque de documentations internationales contemporaines.

 

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Henri Dangon, – Affiche « Salon_des_armées » 1916 – Library of  Congress – Prints and Photographs Division

Washington, D.C. 20540 USA

 

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Artisanat de tranchées – Poilus au travail _ Guerre de 1914-18 – André Fournier 1916 – Bibliothèque de documentations internationales contemporaines

  

L’hebdomadaire « Le Pays de France », parmi d’autres, organise à cette époque un concours du plus bel objet d’artisanat de tranchée intitulé « L’art à la guerre » et des expositions-ventes, présentant le travail des soldats, sont organisées dès l’automne 1915.

Quoi qu’il en soit, les « poilus » vont fabriquer une quantité d’objets dans des matières très diverses trouvées sur place. Le métal et le bois seront les matériaux de prédilection (Cuivre et laiton, aluminium, fer, … provenant des projectiles, de l’équipement individuel, … ils utiliseront aussi, tissus, papier, cuir et végétaux, mie de pain, …

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BWW1,1WW,guerre,14 18,1914,bâton,canne,tranchée,trench,poilu,art populaire,peigne,pou,aluminium  

CWW1,1WW,guerre,14 18,1914,bâton,canne,tranchée,trench,poilu,art populaire,terre cuite,  

DWW1,1WW,guerre,14 18,1914,bâton,canne,tranchée,trench,poilu,art populaire,aluminium,laiton,  

Les 4 objets ci dessus proviennent du site : http://www.artisanat-de-tranchees.fr  A découvrir.

A.  Bateau réalisé à partir de pain de guerre souvenir de 1914-1915 pain de la guerre longueur 22cm

B.  Peigne a poux réalisé en aluminium gravé campagne 1914-1917

C.  Statuette en terre cuite représentant un poilu sculptant une canne avec un serpent _ camp de ZEITENLIK 1917 Pennen

D.  Pot à tabac en aluminium fait au bois La Mine avril 1916 TARCHER B.

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Presse-papier Paris-Musée de l’Armée – Dist. RMN-Grand Palais – Emile Cambier

Ils vont dessiner, peindre, sculpter, graver, incruster, assembler une foule d’objets détournés de leur fonction première …

 

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poilu déssiné par   E. Terraire sapeur 275° d'Inf. Cie Hors-rang.jpg

Poilu déssiné par   E. Terraire sapeur 275° d’Inf. Cie Hors-rang – © http://www.artisanat-de-tranchees.fr 

 

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Dessin de poilu sur un support identifié comme étant du papier peint « faux marbre » assez courant à l’époque 

 

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Casque peint – Artisanat de tranchée – Trench art – National World War I Museum – Kansas City, MO – DSC07640

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L’amateur de « militatria » ou de telle ou telle période marquée par une guerre sera ravi de collectionner tous les objets issus de cet évènement particulier.

 

Si vous êtes un amateur d’Art Populaire … à vous de faire la part des choses.

 

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Parmi tous ces objets, c’est la canne qui m’intéresse … je ne vous apprends rien.

C’est un objet plus personnel que le « poilu » va s’efforcer de conserver. Elle est nécessaire au soldat qui doit effectuer de longues marches dans des conditions difficiles. Pire, circuler dans les tranchées boueuses et peu aménagées tient de l’exploit …  Il ne s’en sépare donc pas. 

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Conditions déplorables du déplacement des poilus – 1914-18

Sources :  http://carlpepin.com/ 

La fabrication des cannes et bâtons que vous allez découvrir est lente. Comme dans un carnet de voyage, le soldat va y inscrire des détails plus personnels, durant des semaines et des mois, des années : matricule, dates commémoratives, feuilles de chêne et glands, la représentation d’une épouse ou d’une fiancée, lieu d’emprisonnement, liste des batailles effectuées, de nombreux symboles : lierre, serpent, grenade, trèfle,  …    

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Détails de cannes de poilus 14-18 … Certaines en sont couvertes.

 

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Plus rares, d’autres deviennent des reliquaires contenant des parties osseuses récupérées après une intervention chirurgicale :  os, cheveux, …

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Canne reliquaire – Le fémur du soldat a servi à la fabrication du pommeau.

L’intérieur de la corolle d’où sort la partie osseuse porte les couleurs « bleu-blanc-rouge »

Le fût est taillé avec des départs de branches sur lesquels un serpent s’agrippe.

 

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Canne reliquaire de poilu – Diverses médailles et pièces métalliques travaillées agrémentent la composition

Au centre et à travers le fût, une cavité a été pratiquée. dans laquelle une partie osseuse a été fixée.

Belgique – WW1 – 1914/18 

 

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Une autre variante de canne reliquaire provenant de la région de Mons et datée 1914

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Les cannes de poilus sont nombreuses … Beaucoup se ressemblent mais l’interprétation, la facture, l’originalité, …,  serviront de critères à votre choix.  

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Durant cette année commémorative 2014, au fil des jours qui passent, j’additionnerai de nombreux exemples et vous ferai découvrir un large échantillon de cette production.

Je m’efforcerai, au fur et à mesure, d’analyser chacune d’entre elles.

Revenez donc régulièrement sur cette page pour les découvrir.

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Le serpent

 

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Très bel exemplaire de canne de poilu – Le serpent  est l’un des symboles les plus utilisés en ce domaine. . D’innombrables cannes de ce genre existent dans des factures différentes. Dans ce cas, la sculpture est à très hauts reliefs et de belle qualité. Un joli décrochement de la tête du serpent sert de poignée.

Cette canne porte les inscriptions … « Souvenir de France – Campagne 1918 » … deux sabres entrecroisés figurent entre « Campagne » et « 1918 ».

Une douille en laiton et une pointe en fer (partie de clou) ont servi de férule (embout)

Technique : sculpture et pyrogravure.

Hauteur totale : 96 cm.

 

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La grenade

 

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Canne de poilu monoxyle avec un pommeau en équerre ayant la forme d’un bras et d’une main brandissant une grenade.

Le fût est lisse et ne porte qu’une inscription   « Verdun 1917 ».

Sujet original, simple mais de belle facture un peu naïve.

– Technique : sculpture

– Bois : houx (?)

– Embout :  inexistant.

– Hauteur totale : 94 cm. 

 Verdun … l’apocalypse  !

1916 … Verdun fut la plus longue et l’une des batailles les plus dévastatrices de la 1ère Guerre mondiale et de l’histoire de la guerre. Verdun apparaît aussi comme l’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme se soit livré. L’artillerie causera 80 % des pertes. Le rôle des hommes consiste surtout d’y survivre ou d’y mourir dans les pires conditions sur un terrain devenu en enfer.

 

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Laurus nobilis

 

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Bois de La Reine 1916 … un autre souvenir de la région de Verdun et celui-ci est de 1916 … la terrible année.

« Bois de La Reine – 1916 » : c’est la seule inscription qui figure sur cette jolie canne monoxyle. Une main tient une branche de laurier … Laurus nobilis … symbole de la victoire … cette canne appartenait sans doute à un des rares rescapés de cette période infernale. 

 

Hauteur totale : 86 cm

Bois sculpté

Trace de férule (embout) manquante.

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La main

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Cette canne est assez particulière … En effet, nous retrouvons le serpent, le chien, une grenouille (relativement récurrente), une main.

Jusqu’ici, les symboles sont classiques … S’y ajoutent, une femme dénudée et une inscription « Souvenir du Poilu » sans aucun apport supplémentaire lié au propriétaire ! L’ensemble est polychromé … ce qui est inhabituel. Parfois, certaines parties le sont mais les rehauts de couleurs sont en général limités à de petits éléments (drapeaux,  insignes, certaines annotations, …) … rien de plus.

Bien évidemment, sur le front, le poilu ne disposait pas facilement d’un ensemble de couleurs différentes. Je suis persuadé que cette canne est le travail d’un soldat en convalescence, produite dans le cadre des expositions, salons ou concours et destinée à la vente au profit des Oeuvres de Guerre. — En somme, un souvenir de poilu —

Voici quelques détails

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Technique : Bois monoxyle sculpté et polychromé

Bois : charme (?)

Embout : inexistant

Hauteur : 93 cm 

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Le cochon qui pleure

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 Canne de poilu – Forêt de Chapenoux – Lorraine – 1916

Sujet original et peu fréquent pour une canne … un cochon en pleur avec un casque à pointe … 2 larmes s’échappent des yeux

Seul le pommeau est travaillé et porte à l’arrière de cette caricature le monogramme « L.R. ». Le fût lisse est orné d’un phylactère  discret renfermant les inscriptions « Foret de Champenoux – Lorraine – 1916 ».

 

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Cette canne aurait appartenu (?) à Léopold Retailleau (1892-1918) 

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Bois dense et lourd : non identifié

Technique : sculpture

Férule (embout) : inexistant

Hauteur totale : 95 cm.

 

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 Articles connexes :  cliquez    H

WW1 – Bâton de guerre – Arme improvisée – 14-18 

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 http://danieltraube.skynetblogs.be/archive/2010/10/05/canne-de-combat-escrime-a-la-canne-et-au-baton.html 

http://danieltraube.skynetblogs.be/archive/2008/08/05/les-cannes-d-art-populaire.html 

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http://www.artisanat-de-tranchees.fr/

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=945

http://www.premiere-guerre-mondiale-1914-1918.com/artisanat-des-tranchees.html

 

 

 

 

 

LA CANNE DE VIRGINA WOOLF – VIRGINA WOOLF’S WALCKING STICK

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La canne de Virginia Woolf sera présentée pour la première fois au Royaume-Uni dans le cadre d’une nouvelle exposition sur sa vie.

 

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« Virginia Woolf : Art, Vie et Vision » ouvre demain à la National Portrait Gallery. Il s’agit de la première exposition qui encadre la vie et les réalisations de l’un des auteurs les plus célèbres du 20e siècle.

 

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Virginia Woolf’s walking stick found where she died to be exhibited in UK for first time

 

Virginia Woolf

 

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Traduction de l’article original qui se trouve en fin de page.

Le commissaire dit que l’évènement voulait «rompre avec la prévisibilité de l’information » autour de l’auteur, il ajoute que les gens avaient un « énorme désir de se rapprocher d’elle. »

 

L’exposition, qui compte 140 documents, présente des documents d’archives, y compris les journaux, des photographies et des lettres de l’auteur des œuvres célèbres dont Mrs Dalloway et To the Lighthouse .

Entre autres,  les documents les plus intéressants sont les notes d’adieu à sa sœur Vanessa Bell … son mari Leonard sera présenté au public pour la première fois et la canne trouvée par Leonard sur les rives de la rivière Ouse, là où elle s’est noyée.

Frances Spalding,  historienne de l’art et biographe, commissaire de l’exposition  a déclaré que les documents étaient « très émouvants » et a ajouté : «Nous voulions des choses qui permettent aux gens de se rapprocher d’elle, un peu pour la ramener à eux. »

Virginia Woolf, qui était agée de 59 ans quand elle est morte, a quitté la maison de Sussex qu’elle partageait avec son mari le 28 Mars 1941, elle a empli ses poches de cailloux et entra dans la rivière.

Son corps a été retrouvé trois semaines plus tard par des enfants jouant sur les berges de la rivière. Elle souffrait d’une maladie mentale depuis l’âge de 13 ans et avait déjà tenté de se suicider plusieurs fois avant.

 

La canne a été conservée à la « Berg Collection » de la Bibliothèque publique de New York depuis sa vente aux enchères en 2002.

Elle n’est pas présentée au public mais les chercheurs peuvent demander à la voir.

La lettre à sa sœur, sans doute la dernière qu’elle a écrit, est un prêt de la collection de  la « British Library ». Dans laquelle on lire : «Je sens que je suis allée trop loin cette fois pour reculer … Je suis certaine maintenant que je suis de nouveau folle ».

L’exposition comprend une série de portraits de Vorginia Woolf et des autres membres du groupe de Bloomsbury, y compris, Vanessa Bell, Duncan Grant et Roger Fry.

 

Le Professeur Spalding a déclaré : « J’espère qu’il y a une atmosphère intime suffisante dans cette exposition et qui attirera les visiteurs » … « Nous voulons faire découvrir beaucoup de facettes différentes de Virginia Woolf. 

Elle a dit aussi : « Il y a toutes sortes de regards qui ont été portés sur mon travail. La semaine dernière, un universitaire de Cambridge m’a dit très sérieusement : «Y a-t-il quelque chose à dire à propos de Virginia Woolf ? » Ma réponse à cela a été catégorique : «Oui, bien entendu ! ».

 

 

Sandy Nairne, directrice de la « National Portrait Gallery », a déclaré: «Virginia Woolf a été l’un des écrivains et des penseurs les plus importants de Grande-Bretagne, qui ont joué un rôle central au cœur de la modernité au début du XXe siècle».

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Article original

Virginia Woolf’s walking stick, found on the banks of the River Ouse where she died, is on display for the first time in the UK as part of a new exhibition exploring her life.

Virginia Woolf: Art, Life and Vision opens tomorrow at the National Portrait Gallery. It is the first exhibition to examine the life and achievements of one of the most celebrated authors of the 20th century through portraiture.

The curator said the show wanted to “break with the predictability of the information” around the author, adding that people had a “tremendous desire to get closer to her”.

The show, which has 140 items, displays archive material including diaries, photographs and letters of the author of acclaimed works including Mrs Dallowayand To the Lighthouse.

Among the most moving items are farewell notes to her sister Vanessa Bell and husband Leonard, exhibited to the public for the first time, and the walking stick found by Leonard on the banks of the River Ouse where she drowned herself.

Frances Spalding, an art historian and biographer, curated the exhibition. She said the items were “very moving » and added: « We wanted some things that would enable people to get closer to her, to bring her back.”

Woolf, who was 59 when she died, left the Sussex cottage she shared with her husband on 28 March 1941, weighted her pockets with stones and walked into the river.

Her body was found three weeks later by some children playing on the river banks. She had suffered with mental illness from the age of 13 and attempted suicide several times before.

The walking stick has been held in the New York Public Library’s Berg Collection since it came up for auction in 2002. It is not on public view but scholars can request to see it.

The letter to her sister, believed to be the last she wrote, is on loan from the British Library’s manuscript collection. It said: “I feel I have gone too far this time to come back again. I am certain now that I am going mad again.”

The exhibition includes a series of portraits of Woolf by fellow members of the Bloomsbury Group including Vanessa Bell, Duncan Grant and Roger Fry.

“I hope there’s an intimacy to this exhibition that will draw people in,” Professor Spalding said. “We want to show many sides of Virginia Woolf. She was about suggesting the mutability of self.”

She said: “There are all kinds of lenses that have been placed over her work. Last week a Cambridge academic said to me rather seriously: ‘Is there anything further to be said about Virginia Woolf?’ My answer to that was emphatically: ‘Yes there is’.”

Woolf herself took against the Portrait Gallery, turning down the opportunity of having a drawing of her in the collection because there were so few works of women on display.

Sandy Nairne, director of the National Portrait Gallery, said: ‘Virginia Woolf was one of Britain’s most important writers and thinkers, who played a pivotal role at the heart of modernism in the early twentieth century.”

NICK CLARK  Wednesday 09 July 2014

 

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CANNES DE MARINS … Canne en dent de narval – Canne d’Armateur – Canne de Capitaine

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LA CANNE D’UN ARMATEUR

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Portrait de Peter Wood (1749-1826) –  Armateur de navires baleiniers

Peint par Sir Henry Raeburn vers 1800. 

© Trinity House Maritime Museum 

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L’art figuratif est une source inépuisable de renseignements authentiques dans laquelle les Historiens, Amateurs et Collectionneurs peuvent découvrir, identifier, comparer, reconnaître, une quantité d’objets.

De temps en temps, une canne apparaît dans une scène animée, mieux encore dans un portrait. Dans ce tableau de Sir Henry Raeburn, la canne que tient l’industriel et armateur Peter Wood est à l’avant plan, tel un sceptre. On distingue parfaitement qu’il s’agit d’une dent de narval. Les œillets et la cape qui fait office de pommeau sont en argent. Ces détails correspondent parfaitement à l’époque. Les matières exotiques ont toujours été prisées et mieux encore lorsqu’elles symbolisent le domaine de prédilection du personnage. Telle quelle, cette dent de narval suffit … nul besoin d’y ajouter de riches pommeaux ou décors singuliers. 

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Le Narval – Licorne de mer

1828 – Plate from Godmans – American Natural History.


Le narval, longtemps surnommé « licorne des mers » est un cétacé (Monodon monoceros).

Il mesure 4 à 5 mètres de long et la dent démesurée qui le caractérise peut atteindre les 3 mètres.

Cette incisive gauche, surdéveloppée, part du maxillaire supérieur et progresse de droite à gauche en pointe torsadée.

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Le nombre réduit de ce cétacé et son habitat arctique assez restreint ont contribué, depuis la Grèce Antique, à  la naissance d’un animal fantastique et à sa légende … la licorne

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Licorne – Unicornis – Gravure du XIIIè Siècle

Albert le Grand – Albrecht von Bollstädt

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Un corps équin avec des sabots fendus et une tête rappelant celle du bouc … toute blanche, la licorne symbolisait la grâce et la pureté. L’iconographie est large et variée. Longtemps cet animal a envahi les bestiaires du Moyen-âge et alimenté des récits extraordinaires.  Elle sera l’animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance. 


La dent du narval

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Ces rostres en ivoire marin, ramenés par des navigateurs nordiques, étaient vendus comme de prétendues défenses de licornes à plusieurs fois leur poids en or. On croyait encore aux vertus de cette matière et à ses nombreuses propriétés particulières comme celle d’être un excellent antipoison.

Au XVIème siècle, Élisabeth d’Angleterre, première du nom, aurait payé une fortune pour une de ces dents, soit l’équivalent du prix d’un château entier.

Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval mais la croyance en cette créature restera toutefois discutée jusqu’au milieu du XIXème siècle.

Avec cette histoire, une telle convoitise s’explique et nous comprenons mieux le port altier du personnage … presque royal.

 

 

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REMARQUE 


Le narval n’a pas de corne !

C’est une dent, une seule, qui pousse d’une manière disproportionnée au niveau de la machoire supérieure. Très rarement, il arrive que le narval possède deux dents surdéveloppées. Dans ce cas,  la deuxième dent est souvent plus courte.

 

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Aujourd’hui, les scientifiques abandonnent le terme « défense de narval« . Ils ont remarqué qu’il s’agissait plutôt d’un organe sensoriel, très riche en terminaisons nerveuses, qui permet à l’animal de percevoir d’éventuels changements de température, de salinité de l’eau, de pression, … 

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 Les cannes de marins sont nombreuses 

J’aborderai ce sujet très prochainement.

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Cannes de marins XVIIIè & XIXè siècles Travaux de pont – Os & ivoires marins : morse, baleine, cachalot, et narval

 

CANNES ANCIENNES … articles et archives


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Pour répondre à certaines demandes, vous trouverez dans cette note les renseignements nécessaires pour retrouver quelques uns de mes articles.



Dernière parution


ANTIQUITES Pratique N° 12  –  Laffont Presse

Juin/Juilllet/Août 2012

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Petite histoire de fûts

 

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ANTIQUITES Pratique N° 10  –  Laffont Presse

Décembre 2011 Janvier/Février 2012


 

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ANTIQUITES Pratique N° 9  –  Laffont Presse

Septembre/Octobre/Novembre 2011

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1993

« Le Journal du Collectionneur »

N°35 – octobre 1993 (épuisé)


Et l'homme créa ... Couverture.jpg

Couverture

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Illustrations A


 

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Illustrations B


 

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Illustrations C


 

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Illustration D


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A suivre … 

Je compléterai avec les articles plus anciens dès que possible